Le Paris Cycliste Olympique vise le Top 5

Crédit photo Martial Denais

Crédit photo Martial Denais

Au soir de la présentation de la nouvelle équipe de DN3 du Paris Cycliste Olympique (PCO) ce vendredi 9 février, Tristan Horreaux ne cache pas sa fierté et une forme de soulagement. "C'est l'aboutissement d'un travail énorme accompli depuis trois ans qui nous permet aujourd’hui de nous lancer dans le haut-niveau", déclare le vice-Président et manager du club à DirectVelo.

PATIENCE ET ÉCONOMIES

Né de la fusion de quatre clubs parisiens au début des années 90, le PCO a plusieurs fois côtoyé l’élite, notamment lorsque Jeannie Longo était licenciée du club. Mais le club franchit désormais une nouvelle étape qui se veut le début d’une longue aventure. "Cette équipe de DN3 s’inscrit dans notre stratégie de représenter les couleurs parisiennes au plus haut-niveau. C’est une étape. On a dans le viseur la DN2 et même la DN1. On ne se donne pas de limites".

Frustré de voir ses meilleurs coureurs changer de club faute de moyens pour les conserver, le club décide il y a trois ans de bâtir une architecture pour le haut-niveau. "On a été patient, on a économisé et on s’est structuré en recrutant un directeur sportif, Jorge Zuluaga Pineda, qui est salarié du club. L'expérimenté Eric Kerloch sera DS adjoint. Nous avons également un mécano et toute une structure derrière l'équipe", explique Tristan Horreaux.

Au-delà de la structure, l’équipe parisienne a également consolidé son effectif (voir ici) en recrutant plusieurs coureurs de 1ère catégorie. "En plus de Mathieu Troude et Alexis Hoffmann, tout deux au PCO l'année passée, nous avons Baptiste Didier qui sort d’une très belle saison au Grenoble MC 38 ; il va très vite au sprint. C’est un renfort de poids, tout comme Pierre Ricci et deux coureurs bulgares de niveau international. On a aujourd’hui une équipe de 17 coureurs, dont cinq Espoirs à fort potentiel, qui nous permet de faire deux fronts. Un premier front sur la Coupe de France et les grosses courses ; un second front sur les Elites régionales et les 2e caté".

« RESTER HUMBLE, MAIS PORTER DES AMBITIONS »

Autour des expérimentés capitaines de route Guillaume Mathis et Gerald Monnier, le PCO ambitionne d’être présent dès le début de saison. "Nous visons le Top 10 par équipe sur les deux premières courses DN3 (Vienne Classic le 4 mars et Tour de l’Ardèche Méridionale le 11 mars, NDLR). Et après, on va avancer en marchant, souligne le manager. Nous voulons terminer dans le Top 5 au classement final. On s’est donné les moyens en recrutant des bons coureurs, qui vont vite au sprint. Il faut rester humble, mais porter quand même des ambitions !".

Même enthousiaste, Tristan Horreaux n’oublie pas l’essentiel. "Nous sommes un des rares clubs franciliens à être présent dans toutes les catégories. On a 160 licenciés, beaucoup de jeunes, des Pass'… On a de l’ambition et des partenaires, dont la Mairie de Paris, qui nous suivent sur deux ans minimum. Mais une fois cela dit, nous ne voulons pas que le haut-niveau vampirise le reste. Si c’est le cas, on se posera clairement la question de l’avenir de la DN car on ne veut pas couler le club non plus", prévient-il.

Pendant cette soirée festive pour le PCO, le manager ne peut s'empêcher d'avoir une pensée très forte pour son ancien équipier Yohann Lossouarn. "Il était au début du projet avec nous, Champion d'Île-de-France du contre-la-montre espoir en 2014, sélectionné pour le Chrono des Nations, et qui aurait dû faire partie de cette équipe. Mais il a été renversé par une voiture en 2016 et est aujourd’hui en fauteuil roulant. La création de cette équipe lui est dédiée".

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