Guillaume Martin : « Sur la bonne voie »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Guillaume Martin va s'accorder un peu de repos avant un stage en altitude, à la Sierra Nevada (Espagne). Le coureur de Wanty-Groupe Gobert, lauréat du Circuit de la Sarthe, se dit satisfait de sa première partie de saison qui a pris fin ce dimanche à l'issue du Tour du Romandie (27e). Le Normand fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo : Ta première partie de saison a pris fin ce dimanche. Quel bilan en fais-tu ?
Guillaume Martin : C'est beaucoup mieux évidemment que lors de mes deux premières saisons professionnelles. Je suis content d'avoir gagné assez tôt dans la saison (étape et général au Circuit de la Sarthe, NDLR). Ça a fait du bien tant à l'équipe qu'à moi. J'étais bien sur le GP La Marseillaise (5e), il y a eu ce podium au Tour du Finistère (3e)... J'ai réalisé un certain nombre de performances satisfaisantes. Il y a eu évidemment des déceptions. J'ai été plusieurs fois malade. Ça m'a handicapé fin février et au moment de la Flèche Wallonne. Mais ça arrive, surtout en début de saison. Sinon, je termine 33e de Liège-Bastogne-Liège. Ce n'est pas exceptionnel mais on sait la course que c'est, le niveau qu'il y a... J'étais juste derrière les meilleurs. Je suis sur la bonne voie.

« C'EST LÀ OU J’ESPÈRE BRILLER »

Qu'attendais-tu du Tour de Romandie qui vient de se terminer ?
C'était ma première expérience WorldTour, par étapes, de la saison. J'avais envie de voir où je me situais sur ce type de course car c'est « là » où j'espère briller. Il y a eu du bon et du moins bon. Le moins bon ? Le contre-la-montre évidemment (61e à 3'59'' d'Egan Bernal, NDLR). Ce n'est vraiment pas le type d'effort que j'apprécie. Je n'ai jamais fait de bon chrono, que ce soit sur du plat ou en bosse. C'est la même chose lors des tests de 20' à l'entraînement.

Comment l'expliques-tu ?
Je suis un coureur qui met du temps à se mettre en action. Mes qualités interviennent plus dans l'enchaînement des difficultés. Ce qui explique que j'ai été beaucoup mieux sur l'étape de montagne samedi (15e). J'ai progressé au fur à mesure de la journée. Je ne fais pas une performance exceptionnelle mais elle est honorable. Il y a le résultat brut mais surtout au sommet du dernier Grand Prix de la Montagne, je ne bascule pas super loin. Bon, les cinq premiers étaient des extra-terrestres mais par rapport au reste, c'est encourageant surtout si je compare aux deux autres Tour de Romandie que j'ai disputés. J'étais arrivé à chaque fois avec des pépins. Il y a deux ans, c'était l'opération au genou. L'an passé, j'avais eu une tendinite. Je n'avais pas pu m’entraîner comme je le voulais. Les circonstances ne sont pas les mêmes bien sûr mais en regardant le résultat brut, c'est sûr que c'est beaucoup mieux cette année. C'est encourageant.

« IL Y A DES RÉFLEXIONS EN COURS »

Quelle est la suite pour toi d'ici le Tour de France ?
Comme beaucoup de coureurs, je vais couper début mai. Je monte ce mardi en Belgique pour la journée des fans de l'équipe Wanty-Groupe Gobert. Je fais un aller-retour express en Belgique. Tout le monde est d'ailleurs le bienvenu... Je fais un peu de pub en passant (sourires). Je reste ensuite une semaine sans faire de vélo. Je pars en Andalousie avec ma copine : en vacances au début puis nous montons en altitude, à la Sierra Nevada. Même sans rouler, je pourrai déjà profiter des effets de l'altitude. J'enchaînerai directement avec un stage en altitude jusqu'au 20 mai. Je reprendrai les compétitions à la fin du mois, sur les deux manches de la Coupe de France en Bretagne (Plumelec et Boucles de l'Aulne, NDLR). Il y aura ensuite le Dauphiné puis un nouveau stage en altitude, avec au programme des reconnaissances des étapes du Tour de France.

Tu arrives en fin de contrat avec Wanty-Groupe Gobert et tu intéresses plusieurs équipes... Comment vis-tu ça ?
Je dissocie les choses. En effet, il y a des discussions et des réflexions en cours. Mais il y a une année à faire et je n'ai pas envie que mes réflexions entachent ma saison actuelle. Je pense arriver à bien faire la part des choses. En tout cas, je suis incapable de dire aujourd'hui où je serai l'an prochain. Je me ne suis pas fixé une date butoir mais il n'y a pas de raison de trop traîner non plus. Je pense que ça sera décidé avant le Tour de France.

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