Romain Campistrous : « Un moment sympa dans une carrière »

Crédit photo William Cannarella Photographies

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Romain Campistrous a eu le dernier mot. Après une valse des maillots tout au long de l’épreuve, le sociétaire du GSC Blagnac Vélo Sport 31 a remporté les 4 jours des As-en-Provence, ce dimanche après-midi, dans les rues de Salon de Provence (Bouches du Rhône). L’ancien professionnel, qui ne désespère pas de retrouver l'Élite du cyclisme l’an prochain, revient sur ce succès auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Tu viens de remporter la première course par étapes de ta carrière !
Romain Campistrous : C’est chouette ! J’avais déjà gagné un général ou deux, mais c’était aux points, à l’Essor basque notamment. Sinon, effectivement, c’est mon premier général au temps. C’est forcément un moment sympa dans une carrière, et je m’en souviendrai.

Cette dernière journée des 4 jours des As-en-Provence s’est faite en deux temps, avec la perte du maillot jaune lors du chrono par équipes matinal, puis le succès final sur le circuit de Salon de Provence…
Ca ne s’est pas joué à grand-chose, mais la pièce est tombée du bon côté. Cette victoire au général récompense la grosse semaine et le beau boulot de toute l’équipe pendant ces quatre jours, qui ont été très mouvementés. Mais on s’y attendait sur une course comme celle-là. Il n’y a pas un gros peloton et le parcours est favorable aux offensives. Ca n’a pas arrêté du week-end.

As-tu eu peur d’avoir perdu la course après le contre-la-montre par équipes ?
Non car je savais que tout le monde commençait à être bien usé. On avait déjà assisté à de grosses bagarres sur les autres étapes, avec le vent notamment, et ça se ressentait. Je connaissais mes capacités et celles de l’équipe et je savais que nous étions capables de réaliser quelque chose de bien. En plus, j’avais vu sur la 3e étape à Mallemort qu’Arnaud Pfrimmer avait un peu de mal dans les gros pourcentages. Il avait même craqué… Je m’étais dit qu’il y avait moyen de le remettre dans le dur sur les parties les plus difficiles de cette dernière étape.

« LES COUREURS D’ETUPES SE SONT UN PEU AFFOLÉS »

Comment as-tu géré cette dernière étape, justement ?
Il faisait super beau, une petite trentaine de degrés, pas de vent… des conditions idéales. C’était un travail d’usure toute la journée. Chaque effort comptait. Il y avait un circuit de 19 kilomètres avec une bosse difficile. Deux échappés sont partis assez vite et les mecs d’Etupes roulaient derrière. Mais nous ne voulions pas les laisser contrôler comme ça, “pépère”. Alors nous avons décidé de mettre en route dès le deuxième tour. On a fait la montée assez vite et je pense que ça les a déjà bien usés. Puis on a temporisé un peu. Plus tard dans la course, on a envoyé Max Urruty devant, avec notamment Debeaumarché, qui était dangereux au général. Les coureurs d’Etupes se sont un peu affolés et ont dû refaire l’effort. Dans la dernière montée, on a repris les choses en main et on est monté très fort. J’ai retrouvé Max sur le haut mais j’ai vu que le maillot jaune n’avait pas pété. J’en ai remis une et je suis retombé sur Simon Carr. On a fait la descente à fond mais le groupe est rentré. Et là, j’ai vu que le maillot jaune n’était plus dans le groupe ! Du coup, on a roulé à bloc avec Maxime Roger et Pierre Bonnet.

As-tu compris en coupant la ligne que c’était gagné ?
Dès que j’ai passé la ligne d’arrivée, j’ai lancé le décompte avec le compteur (sourires). J’ai vu que c’était bon, normalement, mais j’avais quand même un léger doute. Alors j’ai attendu l’officialisation des commissaires pour fêter ça.

Quels seront tes gros objectifs sur la toute fin de saison ?
Il reste un gros morceau avec la Boucle de l’Artois (dernière manche de la Coupe de France DN1, NDLR). On a tous envie d’y performer dans l’équipe. Je ne sais pas encore comment on va aborder cette manche, nous n’en avons pas parlé avec Nicolas Vogondy. Je sais pas qu’il faudra marquer les équipes qui jouent le maintien ou non. Le mieux sera sûrement de tout donner pour ne pas avoir de regrets. Ensuite, il me restera notamment le Tour du Gévaudan.

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