CR4C Roanne : « La domination du collectif »

Crédit photo Freddy Guérin - www.directvelo.com

Crédit photo Freddy Guérin - www.directvelo.com

En tête de la Coupe de France DN1 depuis la première manche, disputée sur Bordeaux-Saintes, le CR4C Roanne succède au Vendée U au terme de la Boucle de l'Artois. Réguliers, voire dominateurs, tout au long de la saison, les Roannais terminent cette édition 2018 avec près de 140 points d'avance sur leurs poursuivants. DirectVelo fait le bilan avec Sylvain Blanquefort et Vincent Garin, directeurs sportifs du CR4C.

DirectVelo : Que représente cette victoire ?
CR4C Roanne : Ça couronne une saison exceptionnelle pour le club. On a été présent du début à la fin, on a pris la tête à la première manche, et il n'y a pas eu de changement de leader. Il y a eu quelques manches où l'on n'a pas été au-dessus du lot, et d'autres où on a montré notre domination. C'est l'aboutissement du travail que chacun a accompli.

Quel était l'état d'esprit avant cette dernière manche ?
Ce week-end, on avait mis des choses en place pour bien finir. Ça ne s'est pas forcément bien goupillé hier matin (samedi), même si on a bien couru. Sur cette dernière étape, le collectif a parlé, et on a "encore" trois coureurs dans les 15 premiers de l'étape. Ça montre la domination du collectif. On n'a pas vraiment eu peur, mais on est resté prudent. Il peut toujours se passer quelque chose, et on n'aime pas trop se projeter vers une victoire, car si un scénario catastrophe se produit, et qu'on se loupe, c'est la déprime totale. Malgré l'étape d'hier, on savait qu'on pouvait être costaud aujourd'hui (dimanche), et que l'on n'allait pas refaire les mêmes erreurs que sur la demi-étape d'hier (la première étape, NDLR). C'était quand-même la seule manche où l'on a marqué aucun point.

« QUELQUES MANCHES EXCEPTIONNELLES »

Quelles ont été les clés de cette victoire en Coupe de France DN1 ?
On a un excellent collectif, et un très bon état d'esprit. On avait cinq-six coureurs capables de gagner sur les manches de Coupe de France. Donc quand ils sont tous bien, c'est plus facile de jouer la course d'équipe pour aller jouer la gagne et marquer des points. On a été très régulier, avec quelques manches exceptionnelles comme à Vougy, à Bordeaux-Saintes et à la Sportbreizh.

Est-il envisageable de rééditer cette performance ?
L'an prochain, on peut faire la même chose, les mêmes briefings, la même préparation, mais ce n'est pas pour ça que ça marchera. Cette année, il y avait une osmose et une harmonie dans l'équipe qui étaient exceptionnelles. Tout cela fait que chacun a tiré dans le même sens, sans forcément tirer la couverture à lui. C'est pour ça que cette victoire a été construite par l'ensemble de l'équipe, et pas seulement par les six coureurs sur le vélo.

« ON N'OSAIT PAS Y PENSER »

Le Championnat de France, la Coupe de France DN1... Que peut-on souhaiter de plus après une saison pareille ?
Revivre une autre année comme celle-ci (rires). Je ne pense pas que ce soit possible de faire mieux. On n'a pas un nombre exceptionnel de victoires, mais ce ne sont que des victoires qui comptent. On a pesé sur toutes les courses, et le fil rouge de la saison qu'est la Coupe de France DN1 est révélateur de l'état d'esprit du club.

À quel moment avez-vous compris que la victoire était possible ?
On savait dès cet hiver que l'on avait un bon groupe, pour faire de belles choses. Mais tout comme il y a 10 ans, on n'osait pas y penser à cette période. Le début de saison nous a mis dans le rythme, et on a couru pour être devant. On n'a jamais couru après quelque chose, et ça a lancé notre dynamique. On a vraiment commencé à y croire après la Sportbreizh. On ne pouvait plus se cacher. 

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