Damien Touzé voulait mettre un terme à son aventure chez St-Michel-Auber 93 en beauté, et c’est ce qu’il a fait ce dimanche, à l’occasion de Paris-Tours, où il a pris une très honorable 15e place face aux cadors du peloton international (voir classement). “Le plan, c’était d’accompagner les meilleurs toute la journée. Mais on ne savait pas trop comment ça allait se passer avec le vent et finalement, il y a eu un gros vent de dos donc ça a roulé très vite. Parfois, il y a aussi eu du vent de côté donc ça bordurait”, résume le futur sociétaire de la formation Cofidis auprès de DirectVelo, après l’arrivée. “Nous étions toute la course sous pression, c’était dur. Ca frottait vraiment dur sur les secteurs et après ça, la course était plus facilement lisible”.

Trop juste pour suivre le trio composé de Soren Kragh Andersen, Niki Terpstra et Benoît Cosnefroy, le vainqueur d’étape sur le dernier Tour de l’Avenir s’est arraché dans ce qu’il restait d’un maigrichon peloton, en compagnie, notamment d’Arnaud Démare ou de Philippe Gilbert. “Les six premiers étaient vraiment fort et derrière, c’était plutôt une course de marquage. On attaquait chacun notre tour, c’était du poker”.

« LE SEUL COUREUR DE CONTINENTAL »

Passé entre les gouttes, Damien Touzé a été épargné par la malchance, contrairement à de nombreux coureurs. “Je n’ai jamais crevé ! J’avais fait le choix de partir avec de gros boyaux de 27, en début de course. Je perdais un peu de rendement sur l’asphalte, mais j’étais plus confortable sur les chemins de vigne. J’avais justement percé durant la reconnaissance et c’est pour ça que j’avais fait ce choix-là pour la course”.

Avec cette place d’honneur sur une grande Classique, Damien Touzé fait le plein de confiance avant de passer un nouveau cap en 2019. “Si on regarde l’identité des coureurs qui étaient devant, je crois que j’étais le seul coureur de Continental. On n’a pas l’habitude de faire ces courses-là donc ce n’est pas facile de les préparer, mais je suis content de ma performance, pour ma dernière avec l’équipe. Ca me permet de voir la progression effectuée, et celle qu’il me reste encore à faire pour les années à venir”.