Sébastien Vigier : « Mon sprint n'était pas lancé »
Sébastien Vigier a été déclassé en 1/16e de finale du tournoi de vitesse de la Coupe du Monde sur piste de Saint-Quentin-en-Yvelines. Sa faute, être sorti du couloir des sprinters alors que, selon le jury des commissaires, le sprint était lancé. L'article du règlement de l'UCI sur lequel s'appuie la décision dit : "Pendant le sprint final, même si celui-ci est lancé avant les derniers 200 mètres, chaque coureur doit conserver sa ligne jusqu’à l’arrivée, à moins d’avoir une franche longueur d’avance, sans faire de manœuvre pour empêcher l’adversaire de passer".
Dans un match en une manche sèche comme le 1/16e de finale, le déclassement tombe comme un couperet et signifie la fin prématurée du tournoi pour le sociétaire de l'US Créteil qui avait signé le 5e temps du 200 mètres lancé en 9"611.
« MA PREMIÈRE EN ÉLIMINATION DIRECTE »
Face au coureur du Surinam Jair Tjon En Fa, 28e temps des qualifications, le coureur de 21 ans fait le choix d'une course économe. En tête, il retarde son effort le plus tard possible car la journée est longue. "Je gérais mon sprint pour gagner facilement grâce à une bonne tactique mais je me suis fait avoir", explique-t-il à DirectVelo. Il rentre dans le couloir des sprinters un peu avant la ligne des 200 mètres sans être à pleine vitesse, son adversaire revient à sa hauteur au moment où le Français remonte un peu et dépasse la ligne rouge de son couloir. "Je suis remonté parce que ma course était comme ça. Je suis sorti quand mon sprint n'était pas lancé mais le jury a jugé qu'il était lancé. Pour moi, je ne fais pas de faute qui vaut une élimination mais les commissaires en ont décidé autrement. C'est leur décision, il faut la respecter", déclare-t-il après l'arrivée.
Ce n'est pas sa première disqualification, "mais c'est ma première en match à élimination directe. Ça m'embête parce que c'est à la maison et je voulais bien faire. Ça met une claque mais ça fait du bien pour la suite", ressent-il. Il en faut plus pour abattre Sébastien Vigier qui retrouve le sourire : "maintenant, je ne rentrerai plus dans le couloir comme ça, au moins, je ne pourrai plus en sortir".