Eddy Finé : « Je voulais leur offrir ce titre »
Ce dimanche, Eddy Finé a remporté le Championnat Auvergne-Rhône-Alpes de cyclo-cross Elites. Il décroche ainsi son premier titre dans la catégorie. Le sociétaire du VC Villefranche Beaujolais, qui a devancé Sandy Dujardin (EC Saint-Etienne Loire) et Aloïs Falenta (Team Cross Safir Ganova), est revenu sur ce succès auprès de DirectVelo, avant d’aborder les prochaines semaines de compétition.
DirectVelo : C’est ton premier titre chez les Elites !
Eddy Finé : L’année dernière, je m’étais loupé, alors que mon ancien club organisait l’épreuve. J’étais déçu. J’étais revanchard cette année. Un titre régional en Elites… Ça commence par là ! Je suis très content de gagner d’autant que c’est l’anniversaire du Président du club aujourd’hui (dimanche). Je voulais leur offrir ce titre régional.
Peux-tu nous parler du circuit du jour, à Roanne...
Dès que j’ai vu le circuit, je me suis dit que ça allait rouler vite, avec pas mal de virages. Je savais que ça allait être dur de faire la différence. Je savais aussi que Sandy (Dujardin) était en forme et ultra-motivé pour garder son titre. On a appris, une fois sur place, que Fabien (Canal) était malade et qu’il n’allait pas courir alors ça laissait forcément un peu plus de place pour le titre chez les Elites. S’il avait été là, il nous aurait fait mal sur les parties techniques, surtout qu’il relance fort. Ça aurait sûrement changé la course. Là, c’était un duel avec Sandy. On a l’habitude de s’offrir des duels comme ça depuis les Cadets et les Juniors.
Doutais-tu de ta forme actuelle ?
Ça faisait un moment que je n’avais pas couru, depuis ma dernière grosse course à Coxyde. Je n’ai pas couru le week-end dernier et je suis arrivé ici en manque de rythme, même si je me suis bien reposé puis bien préparé pour la suite.
« JE NE PARS PAS PERDANT »
Et maintenant ?
J’affectionne le circuit de Namur. C’est l’un de mes grands objectifs de la saison alors j’espère continuer de monter en pression. Ensuite, ça va s’enchaîner entre Namur, Zolder et Flamanville. Trois courses en une semaine, c’est bien. J’aime préparer les objectifs en courant beaucoup. Puis Besançon sera le rendez-vous le plus important, évidemment, pour le Championnat de France.
On a le sentiment que ces dernières semaines, Antoine Benoist s’est imposé comme le n°1 du peloton Espoirs français…
Sa force, c’est qu’il est régulier. Jusqu’à maintenant, il n’a jamais eu de mauvais jour en Coupe du Monde alors que de mon côté, je me suis un peu raté sur les deux dernières manches. Mais ça ne m’inquiète pas plus que ça. La saison est longue. Il est en forme et c’est bien. Ce sera le favori pour les courses à venir, mais je me prépare et je ne pars pas perdant.
Cette victoire doit t’apporter, justement, de la confiance…
Je n’avais plus gagné depuis la manche Coupe de France. Je reste confiant et j’espère lever une nouvelle fois les bras avant la fin de la saison. Il y a aussi la victoire finale à aller chercher en Coupe de France. Antoine (Benoist) et moi-même sommes à ex-aequo pour l’instant (67 points chacun, NDLR). Celui qui va battre l’autre remportera la Coupe de France. Il y aura une belle course à Flamanville. Personne n’a vraiment l’avantage sur l’autre, je pense.