Axel Domont : « A la limite de la fringale »

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Axel Domont a eu le temps d’y croire. Ce samedi, lors d'une étape parcourue à un train d’enfer - 45,9 km/h de moyenne sur les 3h26 de course -, le sociétaire de la formation AG2R La Mondiale a pris part à une échappée très intéressante en fin de course. “J’étais très actif. J’avais de bonnes jambes et j’avais envie que ce soit la guerre, comme la plupart des gars de l’équipe”, expliquait-il auprès de DirectVelo après avoir coupé la ligne d’arrivée. “On savait qu’une course difficile serait à notre avantage. Dans l’équipe ici, on a Clément Venturini qui va vite au sprint. S’il y a de la course et que c’est le bordel, ça l’avantage aussi, par rapport à d’autres sprinteurs”.

Pour cette 3e et dernière étape en ligne de la semaine, le peloton n’a jamais véritablement laissé partir un groupe d’attaquants. “En général, on dit que le peloton a vraiment besoin de souffler après une heure de course mais là, apparemment, personne n'en avait besoin”, plaisante Axel Domont. “Sur une étape assez courte, tu te retrouves vite à avoir fait un bon tiers de l’étape et du coup, il n’y avait plus vraiment de raison que ça débranche”. Dans le final, l’athlète de 28 ans imaginait voir un imposant groupe de costauds prendre la fuite pour de bon, après que le peloton se soit déjà scindé en deux de façon définitive au préalable. “Je m’attendais à voir un groupe de vingt-trente coureurs sortir, puis rideau derrière. C’est la raison pour laquelle je suis ressorti pour essayer d’anticiper et c’est là que je me suis retrouvé dans cette échappée à trois puis à six”.

« JE PENSAIS QU’ON IRAIT AU BOUT »

A l’avant, Anthony Turgis (Direct Energie), Alo Jakin (St-Michel-Auber 93), Evaldas Siskevicius (Delko Marseille Provence), Quentin Pacher (Vital Concept-B&B Hôtels) et Eliot Lietaer (Wallonie-Bruxelles) accompagnaient le natif de Valence. “Déjà qu’en temps normal, je ne suis pas le plus fort au sprint, alors avec tous les efforts que j’ai pu faire, j’étais bien pendu en cas d'arrivée entre nous… J’ai essayé de la jouer fine, mais j’étais à la limite de la fringale”, relate le Drômois, qui s’est projeté sur une éventuelle arrivée face à ses cinq compagnons de fugue. “Je ne voulais pas mettre de trop gros relais, car je pensais qu'on irait au bout. Quand on me disait à l’oreillette qu’il y avait 30 secondes d’avance et que derrière, il ne restait plus beaucoup de coureurs pour rouler, j’y ai cru. Du coup, je misais sur le sprint. Comme il ne me restait plus beaucoup d’énergie, je me disais qu’il fallait que j’en garde pour cet éventuel sprint. Mais finalement, on s’est fait reprendre”.

Malgré la frustration de ne pas avoir pu jouer la gagne, et d’avoir vu son coéquipier Clément Venturini se contenter de la 8e place sur la ligne d’arrivée à Bessèges, Axel Domont se dit satisfait de sa condition physique en ce début d’année. “Ça reste une bonne journée pour moi. J’avais les jambes et je l’ai montré. Il faut continuer comme ça”

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Axel DOMONT