John Degenkolb sauve Paris-Roubaix Juniors : « C’est fantastique »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Avant même de remporter la 4e et dernière étape du Tour de la Provence ce dimanche après-midi (voir classements), John Degenkolb affichait déjà un large sourire au départ de cette même étape, dans les rues d’Avignon. A sa descente du bus - notre photo -, le sprinteur allemand venait d’apprendre que son initiative de financement participatif pour sauver Paris-Roubaix Juniors avait abouti à la récolte des fonds nécessaires, en un petit week-end seulement.

Début février, les organisateurs de l’épreuve - John Malaise à sa tête - annonçaient qu’il leur manquait un total de 10.000 euros pour boucler leur budget, et ce d’ici la fin du mois de février, faute de quoi l’épreuve allait tout bonnement être annulée. La nouvelle a touché le solide coureur de la Trek-Segafredo, qui a donc souhaité interpeller un maximum de personnes sur cette situation, en lançant cette campagne de financement participatif, tout en contribuant lui-même à hauteur de 2500 euros. L’ancien vainqueur du Paris-Roubaix professionnel, en 2015, avait même précisé que si l’objectif des 10.000 euros n’était pas atteint, il s’assurerait en personne de combler la somme manquante. Mais ce dimanche matin, le cap des 10.000 euros était donc déjà dépassé, pour le plus grand bonheur de John Degenkolb. “Je suis très heureux et agréablement surpris de voir que cela a eu un grand écho et beaucoup d’attention. Pour moi, c’est un honneur de pouvoir aider une course comme celle-là. Je pense qu’il est très important d’avoir ces courses de jeunes, notamment sur Paris-Roubaix”, expliquait-il auprès de DirectVelo, à quelques minutes de s’élancer pour une étape qu’il allait donc remporter l’après-midi même. “Si tu veux te garantir un bel avenir pour le Paris-Roubaix professionnel, et si tu veux façonner les grands talents de demain pour notre sport, ça passe aussi et surtout par les courses de jeunes. Sinon, plus personne ne participera à l'avenir… C’est très important. C’est même la base de tout, et je suis bien placé pour le savoir”.

LES BÉNÉFICES REVERSÉS À L’ASSOCIATION “LES AMIS DE PARIS-ROUBAIX”

Déterminé à sauver l’épreuve, le vainqueur d’étape à… Roubaix du dernier Tour de France n’imaginait pas sensibiliser et convaincre autant de monde de l’aider dans son combat. “Je savais que j’avais un bon petit groupe de fans mais je suis encore plus heureux de voir qu’il y a eu un nombre très important et très varié de personnes qui étaient prêtes à aider pour sauver cette épreuve. Bien sûr, j’ai personnellement aidé financièrement et mon nom a peut-être un tout petit peu aidé, sans prétention aucune, mais le plus important, ce sont tous ces gens qui ont eux-mêmes contribués”, expliquait-il au moment d’évoquer l’impact de son geste auprès du grand public. “C’est fantastique et juste incroyable. Je suis tellement heureux, vraiment ! Ca me rend super fier. Quand j’ai vu toute cette belle et grande communauté du cyclisme se dire : « Wahou mais c’est une superbe idée, il faut aider », ça m’a beaucoup touché”.

Affecté par les difficultés de la version Juniors d’une épreuve qu’il aime tant, John Degenkolb admet tout de même ne pas être véritablement surpris des difficultés financières que peuvent actuellement connaître les organisateurs. “Ce n’est pas la première fois qu’une course est confrontée à ce type de problèmes. J’ai vu beaucoup de courses disparaître depuis que je fais du vélo, malheureusement… Alors quand j’ai entendu ce message des organisateurs de Paris-Roubaix Juniors qui n’arrivaient pas à boucler leur budget, c’était comme une évidence pour moi. Je voulais vraiment aider”. Mission accomplie. Ce lundi midi, la cagnotte s’élevait à plus de 14.500 euros. L’Allemand a d’ailleurs précisé que tous les bénéfices seraient reversés à l’association “Les amis de Paris-Roubaix”, dont les bénévoles prennent soin de restaurer et de conserver en bon état les routes de l’épreuve. Une association dont John Degenkolb est le parrain depuis l’an passé.   

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