Il y a deux ans, le VC La Pomme Marseille comptait sur un noyau dur de coureurs très prometteurs. Parmi eux, Floryan Arnoult, Jonathan Couanon, Axel Narbonne, Sofiane Merignat ou encore Lucas De Rossi, aujourd’hui présent en Continental Pro chez Delko Marseille Provence. Vingt-quatre mois plus tard, le groupe phocéen n’a plus rien à voir. “C’est une équipe très jeune, avec notamment cinq coureurs qui viennent des Juniors. Certains ont découvert le cyclisme à un bon niveau l’année dernière seulement”, rappelle Freddy Lecarpentier, débarqué au club cet hiver en qualité de directeur sportif, après pas moins de sept saisons chez Delko Marseille Provence.

DÉJÀ 2020 À L’HORIZON

Dans ce contexte, l’idée principale sera avant tout d’apprendre le métier à l’ensemble des garçons qui composent l’effectif 2019. “Marc Brustenga et Grégory De Vink doivent être les hommes forts de l’équipe. Je compte sur eux sur ces trois premiers mois de compétition pour nous apporter des résultats et tirer le groupe vers le haut”, explique Freddy Lecarpentier auprès de DirectVelo. Ce dernier pense déjà à plus long terme, et notamment à la saison 2020. “Cette année sera faite d’apprentissage, au niveau de la tactique de course, du placement, de la progression physique. Avec beaucoup de ces garçons, c’est du travail à moyen et long terme, et on visera réellement des résultats l’année prochaine”.

N’est-ce pas tout de même frustrant, pour un club comme le VC La Pomme, de se contenter de former des jeunes sans espoir de les voir briller rapidement ? “C’est un inconvénient à court terme. Idéalement, il aurait sans doute fallu un ou deux coureurs plus expérimentés pour nous apporter des résultats et pour épauler les jeunes, mais on fera avec”, analyse celui qui a imposé à son groupe “des stages costauds” en début de saison pour “faire passer un premier cap aux coureurs”.

UN PALIER INTERMÉDIAIRE POUR LES JEUNES

Dans ces conditions, la première manche de la Coupe de France DN3, ce dimanche lors de la Vienne Classic, doit servir d’expérience supplémentaire, sans réelle ambition de résultat. “On essaiera de faire la course, sans se sentir obligés de marquer des points. On ne cherche pas à monter en DN2, donc il n’y a aucune pression. Les manches de la Coupe de France sont particulières. Le peloton est plus tendu, le placement est primordial, tout le monde est au marquage… Les gars vont apprendre et c'est bien”. 

D’un point de vue personnel, Freddy Lecarpentier, qui avait déjà travaillé en DN1 par le passé, à Montauban (2007) puis au SCO Dijon (2008-2011) se dit très heureux de son nouveau rôle. “J’aime cette approche : tu pars de loin avec certains coureurs mais tu sens qu’ils vont progresser, et tu sais que tu peux réellement leur apporter quelque chose. C’est ce qui me manquait à Delko ces derniers temps. Je n’avais pas le sentiment d’apporter une plus value aux coureurs de l’équipe”. Pour ce qui est du VC La Pomme Marseille : que peut-on souhaite au club dans le prochaines années ? “Je pense qu’on est amené à devenir une équipe formatrice pour les jeunes qui ont encore beaucoup à apprendre. Ce doit être une sorte de palier intermédiaire entre les rangs Juniors et l’accession à la DN1, à l’AVC Aix-en-Provence par exemple. Si des coureurs se découvrent au VC La Pomme, jusqu’à atteindre une DN1, alors on aura réussi notre mission”.