Marc Sarreau : « Ça n'a pas pardonné »
Marc Sarreau a joué son va-tout dans le final de la Classic Loire-Atlantique (Coupe de France Pro). Le sociétaire de la Groupama-FDJ a en effet choisi d'anticiper le sprint. Son coup de poker n'a pas été récompensé, puisqu'il a finalement été devancé sur la ligne par Rudy Barbier (voir classement). DirectVelo est revenu sur ce final avec Marc Sarreau.
DirectVelo : Quel est ton sentiment suite à cette deuxième place ?
Marc Sarreau : Je suis frustré. Le but, c'est de gagner des courses. Je suis donc déçu d'être deuxième. J'ai fait mon maximum. Malheureusement, il ne m'a pas manqué grand-chose. Mais le point positif, c'est que la forme est encore là. Il reste Cholet Pays de la Loire demain (dimanche). J'espère ne pas repartir du week-end bredouille.
Le final a été décousu !
On sait que c'est une course usante. On a fait le tempo derrière les échappés une bonne partie de la journée. C'était à notre avantage parce qu'il n'y avait pas trop d'attaques, mais c'est Cofidis qui a mis un gros coup de vis à quatre tours de l'arrivée. Il y a eu une grosse cassure. Finalement, tout est rentré dans l'ordre, mais tout le monde en avait plein les pattes, comme c'était une course usante. C'est pour ça que c'était un peu décousu.
Avec la cassure qui s'est produite en tête de peloton à deux kilomètres de l'arrivée, la situation était idéale pour toi...
Ce n'était pas vraiment une cassure. J'ai attaqué parce que je savais que si je ne le faisais pas, c'était perdu pour nous. On serait arrivés pour la quatrième place. Ca ne m'intéressait pas. Je me suis dit que j'allais revenir sur Bruno (Armirail) qui allait rouler pour moi. J'ai réussi à sortir tout seul. J'avais fait un bon trou, mais il y avait vent défavorable. Quand j'ai repris Bruno, il a été le seul à rouler jusqu'à l'arrivée. Il avait déjà beaucoup donné.
« JE CROYAIS EN MES CHANCES »
À cet instant, étais-tu confiant ?
Quand je suis sorti, j'ai vu que j'avais une belle avance. J'ai vu qu'il y avait deux ou trois gars derrière, mais qu'ils seraient les seuls à pouvoir rentrer. J'ai vu dans le faux-plat descendant juste après que ça n'allait pas assez vite. Malgré ça, j'étais confiant. Je me sentais fort et je savais que le faux-plat d'avant avait fait mal. Je croyais en mes chances. Malheureusement, je me suis fait remonter sur la ligne.
Comment as-tu appréhendé le sprint ?
J'ai senti que derrière moi, un petit groupe était rentré. J'ai lancé le sprint de loin, mais il y avait vent de face. J'ai fait un beau sprint, mais j'ai calé sur la fin. Ça n'a pas pardonné. Pour gagner, il ne faut pas que des jambes, il faut aussi de la réussite.
Tu prends tout de même la tête de la Coupe de France...
C'est anecdotique... La Coupe de France, ça viendra au fil des courses. Je ne vais pas faire toutes les manches donc ce n'est pas un objectif. Je préfère terminer cinquième du classement général final en ayant gagné des manches, plutôt que de remporter la Coupe de France sans victoires.