Léo Bouvier : « J'ai peut-être mal joué le coup »

Crédit photo Perrine Sauvey

Crédit photo Perrine Sauvey

Ce dimanche, Léo Bouvier a obtenu sa meilleure place sur une Elite Nationale en terminant 3e de la Classique Rougeot Dijon-Auxonne-Dole-Dijon. Jusqu'à présent, sa meilleure performance sur une course de ce niveau était une 5e position lors d'une étape du Tour Nivernais Morvan. Au kilomètre 100, la situation était pourtant bien mal embarquée pour le sociétaire du SCO Dijon-Team Materiel-velo.com. En effet, il était pris dans une bordure pendant que ses coéquipiers roulaient à l'avant du peloton. "Mes coéquipiers ont borduré au km 100 vu qu'aucun coup n'est ressorti derrière Nicolas Debeaumarché. Le but pour nous était de ne pas arriver au sprint car on savait qu'il y avait des coureurs plus rapides que nous. On voulait être offensif et c'est ce qu'on a fait. Malheureusement, à ce moment-là, j'étais en train de manger, je n'étais pas très bien placé. Je me suis dit « mince c'est fini, je vois qu'on ne rentre pas ». Au bout d'un moment, je me suis un peu énervé et j'ai attaqué tout seul dans la bordure pour rentrer sur le peloton", explique-t-il à DirectVelo.

« J'EN METS UNE »

Dès son retour dans le peloton qui était légèrement en file indienne, Léo Bouvier est remonté sur la droite et a attaqué en compagnie de Yannick Martinez (Guidon Chalettois), Alexandre Delettre (VC Villefranche Beaujolais), Emile Brenans (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme), Mathieu Urbain (VC Toucy-Elite Restauration), Frank Pasche (Team Matériel-Velo.com-VC Vaulx-en-Velin) et Jérémy Français (AC Bisontine) à un peu moins de 35 kilomètres de l'arrivée. Une dizaine de kilomètres plus de loin, l'échappée était sur le point de se faire reprendre, mais le garçon n'a pas baissé les bras. "On se fait reprendre dans une petite cuvette à un endroit que je connais bien où je m'entraîne souvent. J'en ai mis une, je me suis dit que je n'avais rien à perdre. Je suis sorti tout seul à à peu près 20 kilomètres de l'arrivée. Je connaissais le final, je savais que c'était tortueux et plutôt vent de dos. J'ai essayé de finir seul", détaille-t-il.

« JE FAIS L'ERREUR DE LE LAISSER Y ALLER »

Le sociétaire du SCO Dijon-Team Materiel-velo.com s'est finalement fait reprendre par Jaakko Hänninen (EC Saint-Etienne Loire) et Eric Voigt (VC Toucy-Elite Restauration) à moins de 10 kilomètres de l'arrivée. A 800 mètres du terme, Eric Voigt attaque et Léo Bouvier laisse le Finlandais faire l'effort. "J'ai fait l'erreur de le laisser y aller car il n'y a pas été. Du coup, j'y suis allé, mais deux secondes trop tard et je me suis fait avoir. Je suis un peu déçu car je pense qu'au sprint, j'étais le plus rapide des trois", regrette-t-il. "J'ai peut-être un peu mal joué le coup. Avec tout ce que j'ai fait avant, je ne voulais pas non plus trop en faire. Je pensais que Jaakko allait y aller. Il est resté dans ma roue et m'a battu au sprint sur la ligne", poursuit-il. Léo Bouvier aurait bien aimé succéder, neuf ans après, à Olivier Grammaire, dernier Dijonnais à s'offrir l'épreuve. "C'est décevant car c'est une course qui est importante pour le club. Certes, c'est la première fois que je suis à ce niveau-là, mais à chaud c'est la déception qui prime de ne pas gagner", termine-t-il.

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