Entre le lièvre et la tortue, Polychronis Tzortzakis a choisi la tactique de la seconde pour le Tour du Maroc qui s'est achevé dimanche dernier. "Dix jours de course, ce n'est pas rien. Il faut toujours économiser de la force sur un Grand Tour. C'est pourquoi je n'ai pas bougé du groupe pendant plusieurs jours. C'était le bon choix", commente-t-il pour DirectVelo.

DEUX ETAPES DE SUITE

Son plan est couronné de succès avec deux victoires d'étapes et une onzième place finale. Au plan comptable, le bilan du coureur de Tarteletto-Isorex est même très positif avec 346 points marqués pour le Challenge IRC Tire-DirectVelo. Le vainqueur du Tour d'Egypte passe ainsi en tête du classement individuel alors que sa formation occupe la première place de l'interéquipes. "Je connaissais celui de la France. C'est chouette. C'est grâce à la bonne ambiance dans l'équipe. Notre équipe est performante car nous sommes trois dans les quatre premières places. Cela montre la richesse de notre équipe", souligne-t-il.

Au Maroc, il a gagné deux jours de suite. La première fois en finisseur. Après avoir été lâché du peloton dans le grand col de la journée, le coureur de 30 ans n'a pas paniqué. "Je suis rentré en milieu d'étape dans le peloton. Quand on passé le dernier GPM, j'ai attaqué avec plusieurs concurrents. Nous avons vite rejoint la tête de course. Nous avons gardé un bon rythme malgré l'avance réduite sur le peloton. Dans l'échappée, il y avait le Français Théo Menant qui m'avait battu au sprint trois jours auparavant. Du coup, j'ai attaqué à deux bornes de l'arrivée et cela a payé", raconte-t-il.

Le lendemain, c'est au moral qu'il décroche son second bouquet. Les jambes sont moins bonnes, l'entente "pas terrible" dans l'échappée de huit coureurs dont il fait partie. "Je suis ressorti avec Samuel Volkers et le peloton nous a laissé plus de cinq minutes. J'ai compris qu'on irait au bout mais mon compagnon d'échappée était plus fort que moi. Néanmoins, je me suis accroché. Dans les 25 derniers kilomètres, le vent de côté a permis au peloton de se rapprocher mais sans nous menacer. Au final, Samuel n'a même pas essayé de me battre au sprint".

LES POINTS UCI DU CHAMPIONNAT DE GRECE

Après le Maroc, les Tarteletto sont de retour en Europe ce week-end de Pâques avec les deux courses bretonnes 1.1 : le Tour du Finistère et le Tro Bro Leon. Ensuite, il pourra couper une bonne dizaine de jours pour  se consacrer à son prochain objectif : le Championnat national. "C'est une course importante de par sa nature mais aussi parce qu'elle permet d'engranger beaucoup de points UCI. Je vise une qualification olympique pour les Jeux de Tokyo 2020. Je dois dès lors en ramasser un maximum pour augmenter mes chances ainsi que de mon pays d'être de la partie au Japon. C'est pourquoi je vise un nouveau pic de forme en juin et en juillet pour obtenir de nouveaux bons résultats. J'ai le bon coup de patte cette saison. J'espère que cela va continuer mais je dois également laisser mon corps se reposer", conclut-il.

Classement individuel du Challenge IRC Tire-DirectVelo :