Jimmy Raibaud : « Les bons moments sont rares »
Jimmy Raibaud s'est imposé, ce samedi, lors du Grand Prix de Blangy, la sixième manche de la Coupe de France DN1 (voir classement). Le sociétaire du CR4C Roanne n'avait plus gagné depuis la fin du mois de mars sur une étape du Tour du Canton de l'Estuaire (Élite Nationale). Suite à sa victoire et à la sixième place de son coéquipier Lucas Papillon, son club remonte en deuxième position au classement de la Coupe de France DN1 (voir classement). Le coureur de 27 ans exprime sa joie au micro de DirectVelo.
DirectVelo : Tu as renoué avec la victoire !
Jimmy Raibaud : Les manches de la Coupe de France sont des belles courses du calendrier amateur. Ça me fait toujours plaisir d'être là et d'essayer d'être performant sur ces épreuves. C'est une belle vitrine. Ce sont des courses que j'aime. Je suis content d'être là et de gagner, surtout que peu de coureurs s'y imposent.
« LONGTEMPS QU'ON N'AVAIT PAS EU UN COLLECTIF COMME ÇA À ROANNE »
La course a été très nerveuse tout au long de la journée...
Il y avait un gros vent de face qui était défavorable tout au long de la montée. C'était haché comme course. Il y avait des moments très intenses et des moments beaucoup plus faibles. On a fait une superbe course collectivement. On avait toujours quelqu'un à l'avant, sauf lors du premier coup de la journée. Ça a tourné tout au long de la course, chacun a fait ses efforts au bon moment. Ça faisait longtemps que l'on n'avait pas eu un collectif comme celui-ci à Roanne. On a pris énormément de plaisir tous ensemble.
Tu es sorti sur la fin...
Dans le final, tout le monde commençait à avoir un peu mal aux jambes et à s'écarter. Lucas Papillon est sorti avec Delettre et Delétang en haut du faux-plat où il y avait le ravitaillement. Mon directeur sportif (Sylvain Blanquefort) m'a dit de faire le saut car il voyait que ça s'écartait. Je suis rentré sur eux. On a roulé à fond jusqu'à l'arrivée. Quelques coureurs ont réussi à revenir : Bacon, Pfrimmer et Finé.
« JE N'AI PAS TROP CONFIANCE EN CE MOMENT AU SPRINT »
L'écart n'a jamais été très important...
Vu ce que l'on avait fait, on avait déjà tiré nos cartouches. Si on n'allait pas au bout, on avait perdu. On a tout mis pour jouer notre chance à fond. On était deux avec Lucas Papillon. On n'a pas hésité. Même si l'on ne gagnait pas, on se disait que l'on faisait une petite remontée au classement de la Coupe de France. On était mal parti en début de saison. On réalise actuellement un super final de Coupe de France. On avait vraiment à coeur d'arriver tous les deux devant.
Étais-tu confiant au sprint face aux deux coureurs du VC Villefrance Beaujolais ?
Finé et Delettre sont réputés être très rapides. En ce moment, je n'ai pas confiance quand j'arrive au sprint. J'y suis un peu allé comme ça. J'ai essayé de passer le virage en tête. S'ils me doublaient, tant pis, c'est qu'ils étaient plus forts. S'ils ne me doublaient pas, tant mieux pour moi.
« DES FACTEURS EXTÉRIEURS M'ONT GÊNÉ »
Avec le CR4C Roanne, vous revenez à la deuxième place au classement de la Coupe de France DN1...
On a eu un début de saison très dur. On était dernier pendant deux manches, on n'avait pas marqué un seul point. Nous étions les tenants du titre, c'était dur dans la tête. On revient à la deuxième place, c'est super. On progresse sur toutes les manches. On a la hargne.
Tu n'avais plus gagné depuis le mois de mars...
C'est une saison compliquée aussi bien pour moi que pour l'équipe. Ça fait vraiment du bien de pouvoir lever les bras. Physiquement, je suis bien depuis le début de la saison. Ce sont plus des facteurs extérieurs qui m'ont gêné cette année. Il y a des années comme ça, un peu plus compliquées, et c'est le cas cette saison. Je ne pense pas que je sois absent. Il y a des moments où l'on est plus dedans, où l'on a plus d'envie, et il y a des moments où c'est plus dur. C'est personnel en tout cas.
« HYPER POSITIF POUR LE DERNIER MOIS À VENIR »
On t'imagine remotivé pour les dernières courses de la saison...
Après un gros bloc au mois de juillet, j'ai passé trois semaines à la maison pour récupérer et me régénérer. Depuis trois week-ends, je n'avais pas couru. Je reviens et je gagne. C'est hyper positif pour le dernier mois à venir.
Tu as finalement bien fait de continuer le vélo après ta déception de ne pas rejoindre les pros...
Je ne regrette pas d'avoir continué. C'était un coup dur. Ma carrière a été assez compliquée. J'ai eu pas mal de malchance. Je n'ai jamais vraiment pu me lancer. J'aime le vélo. Quand je me fais plaisir, ça marche, ce n'est pas toujours facile avec tout ce qui se passe à l'extérieur. Les bons moments sont rares.