Un an après sa médaille d'argent à Innsbruck (Autriche), Brent Van Moer a pris ce mardi la 5e place du Championnat du Monde Espoirs du contre-la-montre (voir classement). Une épreuve disputée dans des conditions dantesques. “Mais ça ne sert à rien de se plaindre”, affirme le Belge. L’Espoir 3e année, membre de la formation Lotto-Soudal, revient sur sa performance pour DirectVelo.

DirectVelo : Après ta médaille l'an passé, tu manques cette fois-ci le podium de ce Championnat du Monde...
Brent Van Moer : Seize secondes, ce n'est pas beaucoup. Surtout sur une si longue distance (30,3 km, NDLR) ! Je sors d'une période difficile avec la disparition de Bjorg (Lambrecht). J'ai travaillé avec mon coach mental afin de revenir plus fort ici, dans le Yorkshire. J'ai bossé une semaine avec Kevin De Weert et Victor Campenaerts. Je me sentais prêt à atteindre le podium. Finalement, il a manqué quelques secondes.

Savais-tu que la route était détrempée ?
Je savais avant de m’élancer qu'il y avait des flaques d'eau sur la route. Mais je ne me doutais pas qu'elles seraient aussi grandes. J'avais vraiment bien reconnu le parcours. J'avais noté les endroits dangereux. Je savais que je devais éviter l'intérieur de la majorité des virages. Mais il y avait tellement d'eau que cela freinait ma progression. D'un coup, je perdais parfois 10 km/h. Il faut alors adapter la cadence de pédalage. Cela m'a beaucoup handicapé. Une fois dans la flaque, il fallait choisir la meilleure manière de s'en sortir.

« PEU D'INFORMATIONS »

Savais-tu où tu te situais par rapport à tes adversaires ?
Quand je pouvais rouler sans être gêné par les flaques, j'avais l'impression de développer toute ma puissance. Mais je ne savais pas vraiment comment je m'en sortais. J'ai reçu peu d'informations sur mes temps intermédiaires.

Fallait-il annuler ce chrono ?
C'était une course disputée dans des conditions difficiles. Mais nous sommes des coureurs cyclistes, nous devons faire avec. Ça ne sert à rien de se plaindre. Rester attentif fait partie de l'exercice.

Mikkel Bjerg s’offre un troisième titre en trois années chez les Espoirs...
J'ai beaucoup de respect pour Mikkel Bjerg. La manière avec laquelle il confirme, c'est très beau. Il met le deuxième à 26 secondes, ça veut tout dire.