C’est en tapant du poing sur son guidon que Julie De Wilde a franchi la ligne d’arrivée du Championnat du Monde Juniors Femmes, ce vendredi midi. Après s’être arrachée dans la longue ligne droite finale en faux-plat montant, la Belge est venue mourir dans la roue de Megan Jastrab, sortie à trois kilomètres de l’arrivée en compagnie de la Russe Aigul Gareeva. La Flamande se contente ainsi de la médaille d’argent, alors que le titre semblait à sa portée. “Quand j’ai sprinté, j’ai juste pensé à aller le plus vite possible. Juste avant la ligne, je me suis dit : « merde, il reste encore une concurrente devant moi ». À ce moment-là, j’ai compris que c’était fini pour le titre”.

Dans les derniers kilomètres, Julie De Wilde a d’abord dû faire attention aux nombreuses chutes au coeur du peloton. “Le final était très nerveux. Les filles étaient folles, elles se poussaient les unes les autres. C’était vraiment dangereux. Avant d’espérer voir les Italiennes faire la jonction sur le duo de tête. J’étais un peu trop loin quand c’est sorti. Quand elles ont attaqué, je n’ai pas pu y aller. C’était difficile de penser qu’on allait reprendre les deux échappées par la suite. Elles ont attendu pour sprinter, mais quand même…”.

« SI ELLES AVAIENT DÉMARRÉ LE SPRINT PLUS TÔT... »

Le sprint de ce qu’il restait du peloton a été largement perturbé par une grosse chute à l’intérieur du virage, sur la droite. “Heureusement, j’étais sur le côté gauche et c’est tombé sur le côté droit. Quand elles ont chuté, j’ai commencé à sprinter deux secondes plus tard… Cette chute ne m’a pas gênée du tout. Ensuite, j’ai tout donné jusqu’à la fin”. Suffisant pour l’argent, mais pas pour l’or et le maillot arc-en-ciel (voir classement). “Je savais que Megan Jastrab avait une grosse pointe de vitesse”.

Frustrée à chaud, la 13e de l’épreuve chronométrée, en début de semaine, a vite relativisé. “J’étais un peu déçue après l’arrivée. Mais je pense que j’aurais terminé 3e si elles avaient démarré le sprint plus tôt. Cette deuxième place, c’est magnifique pour moi”.