La vitesse par équipes en recherche de temps

Crédit photo Bettini - uec.ch

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La Coupe du Monde sur piste débute vendredi à Minsk, en Biélorussie. Comme d'habitude, les sprinters vont commencer par la vitesse par équipes. L'équipe de France sera composée de Sébastien Vigier, Melvin Landerneau et Michaël D'Almeida. Toujours dans la course pour la qualification olympique (5e), les Français restent sur une médaille de bronze au dernier Championnat d'Europe. Herman Terryn, l'entraîneur national, revient sur le rendez-vous d'Apeldoorn pour DirectVelo.

DirectVelo : La 3e place du Championnat d'Europe est-elle satisfaisante ?
Herman Terryn : Nous sommes contents de rester sur le podium car cela fait deux ans qu'on revient avec une médaille du Championnat d'Europe ou du Monde. Nous espérions la deuxième place mais nous avons eu des difficultés dans le premier tour. Ce n'est clairement pas un bon temps pour Grégory Baugé mais il s'est blessé à la cuisse pendant la préparation, ça freine le travail. Mais la blessure est derrière lui, il va pouvoir travailler sereinement.

« IL FAUDRA ÊTRE TRÈS RAPIDE DANS LE PREMIER TOUR »

Comment combler l'écart avec les Néerlandais d'ici Tokyo ?
Les Pays-Bas ont beaucoup d'avance et ils sont réguliers à un très haut-niveau de performance. Il faudra avoir nos trois coureurs très performants le jour des JO. Et pour être performant, il faudra être très rapide dans le premier tour. C'est le poste qui permet de ne pas prendre de retard.

En vitesse individuelle chez les Hommes, aucun coureur en demi-finale est-ce une déception ?
Par rapport à la forme de Rayan (Helal) et Sébastien, nous espérions qu'un des deux aille en 1/2 finale, c'était atteignable. Ils ont eu des matchs difficiles assez rapidement. Mais Rayan a encore démontré qu'il est capable de prendre des manches aux meilleurs (il a pris une manche à Hoogland, NDLR) mais il est handicapé par son 200 mètres lancé. De son côté, Sébastien a des diffcultés à rentrer dans ses tournois. Face à Carlin (en 1/8 de finale, NDLR), la moindre erreur ne pardonne pas.

Les deux se sont retrouvés en finale du keirin mais sans médaille. Etait-il possible d'établir une tactique ?
C'est difficile de parler de tactique d'équipe au keirin. Le tirage au sort des position n'a lieu que quelques instants avant le départ. C'était une très belle perf' d'être en finale mais ils y ont très mal couru. On espérait finir en apothéose. Le keirin demande encore du travail tactique et du temps pour maîtriser la course.

« DES PARIS DE BRAQUET POUR L'AVENIR »

Avant la finale de keirin, Quentin Lafargue et Michaël D'Almeida ont remporté le titre et la médaille de bronze du kilomètre...
Ils sont performants depuis quelques années, ce sont deux beaux atouts. C'est une satisfaction de montrer qu'on les a bien préparés. Terminer un championnat, ce n'est jamais facile mais dans ce cas, leur expérience est un atout.
C'était la seule épreuve de Michaël alors nous l'avons fait venir seulement le jeudi qu'il ne soit pas perturbé par l'euphorie d'un championnat.

Que penses-tu du tournoi de vitesse de Mathilde Gros ?
Avant le Championnat, nous nous sommes plus focalisés sur le travail tactique. On a constaté des progrès de ce côté-là mais il lui a manqué quelque chose, un peu de physique pour être plus tranchante. Elle aura l'occasion de rebondir dans les deux prochaines manches de Coupe du Monde et de montrer de quoi elle est capable. Avec Mathilde, nous avons aussi fait des paris de braquets pour préparer l'avenir. Mais à trop vouloir s'appliquer dans la tactique, elle en a oublié de jouer sur ses qualités physiques de résistance en retardant trop le sprint face à l'Ukrainienne en 1/4 de finale.

« PAS DOUBLE CHAMPIONNE D'EUROPE  PAR HASARD »

Mathilde Gros a reconduit son tire du keirin...
Elle n'est pas double Championne d'Europe par hasard. Même si elle est allée au Japon, elle a une expérience limitée. Elle va disputer au moins trois manches de Coupe du Monde cet hiver pour jouer la qualification olympique.

Pour cette première manche de Coupe du Monde qui sera le démarreur de la vitesse par équipes ?
La blessure de Gregory a modifié nos plans. Sébastien sera le démarreur des deux manches (Minsk et Glasgow, NDLR). Melvin et Michaël vont permuter. Ce sont toujours les trois meilleures classements qui sont pris en compte. Nous allons chercher des points mais aussi des temps.

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