Thomas Bonnet n'a pas pu défendre ses chances comme il l'entendait à Flamanville. Souffrant depuis plusieurs jours, le sociétaire du Vendée U n'est pas parvenu à peser sur la course pour confirmer sa forme du moment. ''J'étais malade et il n'y a pas vraiment eu de mieux. Je n'ai plus le virus, mais j'ai un contre-coup de fatigue. C'est la seule fois de l'hiver où j'ai été malade et ça arrive malheureusement une semaine avant le Championnat de France... Ma préparation n'a donc pas pu être faite dans les meilleures conditions. La semaine dernière, je n'ai pas couru'', explique-t-il à DirectVelo, peu après la course.

Le coureur de 21 ans n'a pas rendu les armes pour autant. Avant de prendre le départ, il espérait secrètement parvenir à réaliser une belle performance. ''J'avais prévu de faire un gros départ pour essayer de rester dans le bon wagon. Même si je ne savais pas comment mon organisme allait répondre, je venais pour jouer le titre et il n'était pas possible de le laisser s'envoler'', reprend celui qui, en dépit de sa 8e place en Coupe du Monde à Heusden-Zolder, confiait manquer de repères. ''On savait tous qu'Antoine (Benoist) allait écraser la course d'entrée de jeu. Je ne savais pas où me positionner si mon corps répondait bien''.

« UNE SALE JOURNÉE »

Ce samedi, l'ancien médaillé de bronze aux Championnats du Monde Juniors a rapidement été rappelé à la réalité par ses sensations du moment. Dès les premières minutes d'efforts, ses illusions se sont envolées. ''Quand Antoine (Benoist) a mis en route, j'ai vite compris que ça allait être compliqué. Je ne sais même pas combien je fais... C'est une sale journée, mais je me suis accroché. J'ai fait ma course comme j'ai pu, avec mes moyens'', déplore le Viennois, finalement repoussé hors du Top 20 (voir classement). 

S'il n'est pas parvenu à jouer les premiers rôles, Thomas Bonnet ne se veut pas inquiet pour autant. Il connaît la cause de cet accroc. ''J'ai vu aux indications de ma montre que le cœur était loin de mon meilleur niveau. C'est juste une mauvaise journée. Ce n'est pas négatif, dans le sens où je m'y attendais'', relativise l'ancien spécialiste du VTT, qui tient à prendre les choses du bon côté. ''Je ne suis pas déçu, je savais que ça serait tout ou rien aujourd'hui. J'avais des ambitions, mais il fallait garder les yeux en face des trous''. Désormais, il se tourne vers l'avenir et le Championnat du Monde, son prochain objectif. ''Il reste encore trois courses et du temps pour bien remettre en route, afin d'arriver solide au Mondial'', conclut-il.