Le comité directeur de l'UCI a décidé de transférer les activités opérationnelles de son programme antidopage à l'Agence de Contrôle Internationale (ITA), à partir du 1er janvier 2021, annonce la fédération internationale dans un communiqué.

Jusqu'à présent, et encore pour toute la saison 2020, ce travail était confié à la Fondation Antidopage du Cyclisme. La CADF, créée en 2008, était chargée de définir la stratégie des contrôles antidopage et de conduire le programme de ces contrôles hors et pendant les compétitions. Elle devait aussi gérer et améliorer le programme du Passeport biologique de l'athlète.

Cette séparation est liée aux retombées de l'affaire Aderlass de dopage sanguin multisports qui a déjà provoqué la suspension de coureurs italiens, allemands, autrichiens, croates et slovènes. L'étude de leur passeport biologique n'avait pas provoqué de suspension au contraire de l'enquête policière.

La CADF se voulait indépendante de l'UCI mais était liée par un contrat de prestations. Elle est présidée par Rune Andersen, expert antidopage et le conseil d'administration est composé de trois personnes extérieures de la fédération internationale : Me Christophe Misteli, Andy Parkinson et Yvan Haymoz, expert financier.

Son financement (6,5 millions de Francs suisses annuel, selon son site internet) est assuré par l'UCI, les équipes et les organisateurs du WorldTour ainsi que, indirectement à travers l'UCI, par les coureurs et les autres équipes et organisateurs.

L'UCI voit de nombreux avantages à ce transfert vers l'ITA. Selon son communiqué, le cyclisme "bénéficiera en particulier d’importantes synergies dans des secteurs comme la recherche, l’innovation, le renseignement et les enquêtes, tout en profitant de perspectives intéressantes en termes de mutualisation des coûts et des ressources". La fédération internationale pose une condition financière à ce mariage.  Celle "d’affecter les contributions financières des parties prenantes du cyclisme au programme antidopage dans le cyclisme exclusivement".