La muscu adaptée de Melvin Landerneau

Crédit photo Look Cycle

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Melvin Landerneau a mis un peu de temps. Le Champion d'Europe Juniors de vitesse 2015 a connu des débuts difficiles chez les Espoirs (lire ici). Mais aujourd'hui, le Français le plus rapide de tous les temps sur le troisième tour lancé en vitesse par équipes, c'est lui. En novembre dernier, à Glasgow, il boucle le dernier tour en 12"742. "Je pense que c'est là que j'ai gagné ma place", estime auprès de DirectVelo celui qui a été sélectionné à ce poste pour le Championnat du Monde (lire ici). "J'espère qu'on sera en grande finale et qu'on jouera le titre même si les Néerlandais sont au-dessus des autres. Mais il faut montrer qu'on est là", assure-t-il.

Si le sociétaire du VC Elancourt-SQY-Team Voussert a mis un peu de temps à s'épanouir chez les Elites, c'est en partie dû à la musculation. Il doit suivre un programme adapté pour éviter la blessure. Par chance, ce poste de finisseur s'accomode parfaitement de cette muscu "allégée". "Le poste 3 est moins explosif que le 1 et le 2. C'est de la résistance tout en allant vite. Ça s'adapte mieux à mes problèmes de muscu ", explique-t-il.

« J'AI RALLONGÉ MES SPRINTS »

Mais son entraînement n'est pas plus allégé pour autant. "J'ai travaillé ce troisième tour, c'est par là que je suis rentré dans l'équipe, et c'est par là que je pourrais peut-être participer aux Jeux. J'ai rallongé mes sprints à l'entraînement. Ce n'était pas facile au début. Mais en s'entraînant dur..."

Grâce aux titres de Quentin Lafargue, la France va disposer de trois places pour le kilomètre. Le coureur de 22 ans va disputer son premier Championnat du Monde  sur la borne. L'été dernier, il est devenu vice-Champion d'Europe Espoirs. "C'est tout nouveau pour moi, j'ai commencé cette année. Ce sont des efforts qui se ressemblent avec celui de finisseur en vitesse par équipes". Ce sera même la première fois qu'il disputera -peut-être- deux bornes le même jour selon le format des Championnats du Monde. "Si je suis qualifié pour la finale", précise-t-il. "Mentalement c'est dur de s'y préparer. Déjà une borne, c'est déjà beaucoup. Il faut juste débrancher le cerveau et appuyer. Que je fasse la borne en 1'00" ou 1'02", j'aurai mal", conclut-il.

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