Les Françaises éliminées… mais qualifiées

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

Crédit photo James Odvart - DirectVelo

De l'ombre à la lumière. Les poursuiteuses françaises sont passées par toutes les émotions ce mercredi après-midi dans le vélodrome de Berlin pour la première journée du Championnat du Monde. A la descente de leur machine, après leur essai en qualification, c'est la déception qui prime. 4'21''417, leur temps est loin de leurs espérances. "Il n'est pas celui que nous imaginions", reconnaît Clara Copponi auprès de DirectVelo. "Nous sommes capables de beaucoup mieux", renchérit Marie Le Net. "Le temps est très loin de leur potentiel", observe Léonard Cosnier leur entraîneur.

DE LA DÉCEPTION À LA JOIE

Mais quand Bruno Lecki, le chef de la délégation, leur annonce : "Vous êtes officiellement qualifiées pour les Jeux", la déception fait place à la joie d'atteindre l'objectif fixé. Pour moins de trois dixièmes de seconde les Françaises devancent la Belgique et s'offrent le dernier billet pour Tokyo. "C'est un soulagement d'être venues chercher ce que nous cherchions depuis le début de l'hiver. Notre temps n'est pas représentatif, on a fait le minimum. L'objectif principal est rempli ", se satisfait Marie Le Net.

Avant la course aussi, les Bleues sont passées par toutes les couleurs. Alors que le décompte est commencé, la lumière s'éteint dans le vélodrome berlinois. "Et ils ont recommencé le décompte à 50''", s'insurge Clara Copponi. De quoi accentuer la pression déjà existante même si pour Marie Le Net, "voir tout le monde derrière nous, nous a enlevé cette pression". Léonard Cosnier pense que l'équipe de France peut encore s'améliorer de ce côté. "Ce sont des filles jeunes qui sont un peu submergées par l'émotion". La cinquième mousquetaire de l'équipe, Marion Borras, a accompagné ses coéquipières jusqu'à la « salle d'attente » au pied de la piste. "Mais je me suis détournée pour qu'elles ne me voient pas pleurer".

« ÉNORME POUR DES FILLES DE 20 ANS »

Au moment de parler de la prestation du quatuor, leur entraîneur ne cache pas pas qu'elle sont "un peu passées à côté". "Ce sera important d'analyser cette poursuite avec les chiffres. Elle sont parties plus vite que le tableau de marche. Je misais sur une grande performance des Belges, proche de leur record (4'20'') mais c'est tellement énorme pour des filles de 20 ans". Valentine Fortin rappelle aussi que "nous avons du mal à rentrer dans nos qualif'. C'est notre point faible, il va falloir le travailler".

Si cette qualification "récompense le travail de cet hiver ", insiste Léonard Cosnier auprès de DirectVelo, il reste encore du pain sur la planche avant Tokyo. "Aux J.O., si on fait 4'21'', on va vraiment être très loin. Ici, à Berlin, le 7e temps est en 4'15'' ", avertit Valentine Fortin. "On arrive aux Jeux sans rien à perdre", rappelle Marie Le Net. "Nous sommes encore loin des meilleures mondiales mais nous allons progresser, notamment dans l'appréhension d'un événement. Le vélo c'est un travail de longue haleine et nous travaillerons aussi pour la prochaine olympiade", ajoute Léonard Cosnier qui insiste sur le travail effectué depuis plusieurs mois par Samuel Monnerais, l'entraîneur principal des poursuiteuses absent le temps de la naissance de son enfant.

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