Samuel Leroux, échappé malgré lui

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

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Samuel Leroux a ouvert la route une bonne partie de la journée à l’occasion du Grand Prix de la Ville de Lillers (1.2). Échappé en compagnie de Riley Sheehan (Sojasun espoir-ACNC), Anthony Delaplace et Thibault Guernalec (Arkéa-Samsic), le sociétaire de Natura4Ever-Roubaix-Lille Métropole n’avait pas prémédité son offensive. Loin de là. “Bizarrement, ce n’est pas ce que je voulais, mais je me suis retrouvé devant au bout de cinq ou six kilomètres de course”, explique-t-il à DirectVelo à l’issue de l’épreuve.

Comment le coureur de 25 s’est-il retrouvé à l’avant ? Simplement en étant vigilant. “J’étais bien placé dans le peloton et dans la descente, les deux coureurs d’Arkéa-Samsic sont allés à fond. J’ai suivi parce que je me suis dit qu’il ne fallait pas les laisser partir”, reprend-il. Une fois l’écart avec le reste du peloton creusé, il a compris que l’ensemble de ses plans étaient à revoir. Ainsi, une course bien différente de celle à laquelle il s’attendait a débuté pour lui. “En bas de la descente, on s’est retrouvé à quatre devant. Je me suis dit : « Merde ! Ce n’est pas ce que je voulais faire ». Normalement, j’étais protégé, mais une fois devant, je me suis dit qu’il fallait rouler et que l’on verrait par la suite”.

« C’EST CE QUI ÉTAIT PRÉVU »

En tête de course, tandis que le peloton n’a jamais laissé aux fuyards une avance conséquente, Samuel Leroux attendait du soutien. En vain. “Si un groupe de quinze ou vingt rentrait de l’arrière, ça aurait pu être intéressant mais au final, ce n’est jamais rentré”, regrette celui qui a été repris relativement loin de l’arrivée. “C’est rentré à soixante kilomètres de l’arrivée. J’étais dégoûté parce que je pensais que la journée était finie. Au final, j’avais encore des bonnes jambes”. 20e de l’épreuve, le Nordiste avait quelques regrets après l’arrivée. Si la course était à refaire, il opterait pour une autre stratégie. “Je pense que j’aurais dû être à la place de Thibault Ferasse qui a pris le coup d’après. C’est ce coup-là que j’aurais dû prendre normalement. C’est ce qui était prévu. C’est dommage”.

Natura4Ever-Roubaix-Lille Métropole repart de Lillers avec pour meilleur résultat une 9e place (voir le classement). Ce maigre bilan n’a pas récompensé les efforts de Samuel Leroux et ses coéquipiers. “Thibault Ferasse a craqué dans le final. Julien Antomarchi a essayé de rouler pour Maximilien Picoux dans le final. J’ai essayé d’attaquer au kilomètre, mais on n’est jamais rentré sur les échappés. On a fait une belle course, mais il manque le petit truc à la fin”, concède-t-il. La semaine prochaine, le natif de Boulogne-sur-Mer tentera de faire mieux à l’occasion de Paris-Troyes. Si la course est maintenue en raison de l’épidémie de coronavirus qui sévit. “C’est compliqué de savoir. On respecte la législation et l’on fait attention. Je pense que ça devrait le faire pour Paris-Troyes, mais il faut voir quand l’épidémie sera à son maximum”. Cette saison, c’est principalement lors des Classe 2, "les courses où l’on doit gagner ou faire un très gros résultat", le Grand Prix de Denain ou encore lors de la Bredene-Koksijde Classic qu’il aura à coeur de s’illustrer. "J’ai fait des gros efforts pour les préparer”, conclut-il.

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