Sylvain Moniquet a trouvé la faille de Tadej Pogacar

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Sylvain Moniquet est l'un des privilégiés de son équipe Groupama-FDJ Continental à pouvoir rouler à l'extérieur. Conscient de sa chance, il s'applique dans ses entraînements. "Je continue à avoir une bonne charge de travail pour garder une bonne condition. Mentalement, c'est agréable de savoir que tu seras en forme quand les compétitions vont redémarrer", prévient-il.

Les dirigeants de la continentale et de l'équipe WorldTour Groupama-FDJ lui ont précisé qu'ils comptaient sur lui. "Oui, étant donné que je serai l'un des seuls à avoir pu rouler dehors, je serai prioritaire pour aller courir de temps en temps dans l'équipe WorldTour quand cela va redémarrer, tout comme le Néerlandais Lars Van den Berg. Il y a même moyen de passer stagiaire en août". Rouler avec l'équipe pro était déjà prévu en début de saison dans le cadre du nouveau règlement qui permet le panachage avec les réserves. "Je devais faire mes débuts avec la WorldTour au GP de l'Industrie et de l'Artisanat en Italie (prévu le 8 mars puis annulé, NDLR), mais donc, j'aurai ma chance à la reprise. Je serai normalement plus en forme que la plupart des coureurs qui ont roulé pendant des mois sur les rouleaux".

L'ORLEN NATIONS GRAND PRIX AVANT MARTIGNY ?

En arrivant dans la réserve de la Groupama-FDJ, l'Espoir 4 voulait profiter d'un programme axé sur ses qualités de grimpeur. "Je devais participer à la Ronde de l'Isard, au Tour d'Italie Espoirs et au Tour du Val d'Aoste pour bien préparer le Tour de l'Avenir et le Championnat du Monde à Martigny". Mais l'épidémie de coronavirus a poussé à reporter ou annuler les trois premières épreuves.

Même si la plupart des plans sont jetés à la poubelle, le 4e du Tour de Liège 2019 pourrait reprendre directement en équipe nationale, en Coupe des Nations, au Tour de l'Avenir puis à l'Orlen Nations Grand Prix en Pologne (29-30 août). "J'aime l'ambiance des manches de la Coupe des Nations", souligne-t-il . Rik Verbrugghe compte sur lui. "Il m'a fait savoir que je devais garder une bonne base. Il essaie quand même de donner des conseils même si ce n'est pas évident car personne ne s'est retrouvé dans cette situation auparavant. La course en Pologne pourrait servir de préparation au Mondial en Suisse. Mais pour le même prix, tout sera annulé. Nous restons dans le flou". 

TADEJ POGACAR BATTABLE AUX JEUX VIDÉOS

Sylvain Moniquet continue donc de s'entraîner en Province de Namur, un terrain idéal. "Il y a de tout. Dans le nord, il y a du plat et quand tu vas dans le sud, il y a de belles côtes. J'essaie de varier les terrains pour ne pas passer dans les mêmes endroits. J'ai beaucoup d'exercices à réaliser, même si cela reste du fondamental pour le moment. J'ai même découvert de nouvelles routes. Toutefois, j'en garde sous le pied. J'ai coupé une semaine en mars. Il faut que je garde de la fraicheur mentale et physique."

Quand il revient de l'entrainement, le vainqueur du Triptyque Ardennais 2019 a un peu de mal à se plonger dans ses cours d'Ingénieur de Gestion à l'Université Catholique de Louvain. "D'autant plus qu'en ce moment, la matière ne m'attire pas. C'est de la physique mécanique. Ce n'est pas très marrant." Néanmoins, le confinement lui laisse le luxe de se consacrer aux études. "Cela me donne la possibilité de suivre les cours en ligne. Si la saison s'était déroulée normalement, je n'aurais pas pu le faire". Quand le 6e de la Course de la Paix 2019 n'a pas le courage d'ouvrir ses bouquins, il se tourne vers les jeux vidéos où il joue de temps en temps en réseau contre d'autres coureurs, comme par exemple avec son coéquipier Ziga Jerman ou encore le vainqueur du Tour de l'Avenir 2018 Tadej Pogacar. "Cela m'arrive de temps en temps. Nous varions les jeux. Une fois Call of Duty, Fortnite ou Fifa. Qui gagne ? Souvent moi. Voilà un domaine où il y a moyen de battre Pogacar", rigole-t-il.

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