Depuis samedi dernier, Adria Moreno a enfin pu retrouver ses routes d’entraînement. Comme tous les autres coureurs espagnols, il profite de la première phase de déconfinement sur les terres hispaniques. “Après 50 jours de confinement, ça m’a vraiment fait du bien. On n’avait jamais connu une telle situation. C’était une nouveauté pour tout le monde et c’était vraiment une drôle d’expérience. Mais bon, je me suis adapté et j’ai patiemment attendu, comme les autres”, synthétise-t-il auprès de DirectVelo. L’ancien sociétaire de l’AVC Aix-en-Provence, aujourd’hui membre du VC Villefranche Beaujolais, doit composer avec des tranches horaires imposées (lire les détails sur la situation espagnole ici). Ainsi, c’est dès 6h du matin qu’il enfourche son vélo pour rouler durant toute la matinée. “Je n’ai pas envie de me plaindre de cette situation. C’est déjà mieux que de rester chez soi, beaucoup mieux même”.

L’athlète de 28 ans a d’autant plus apprécié ces premières sorties que jusqu’à présent, en Espagne, il était même impossible de pratiquer un jogging. “Mes seules sorties, c’était pour aller faire des courses et pour promener le chien”, précise celui qui a vécu ce confinement avec plusieurs membres de sa famille. De retour sur son vélo tous les jours, a-t-il peur dans les conditions sanitaires actuelles ? “Je fais attention mais non, je n’ai pas peur. J’habite dans une petite ville et ensuite, je roule dans des endroits tranquilles.  Je respecte les normes et les consignes d’hygiène, donc ça devrait aller”.

Bien qu’il espère pouvoir revenir en France et retrouver la compétition avant la fin de l’année, Adria Moreno craint de “perdre toute une année”. Très déçu par le fait de ne pas avoir décroché un contrat professionnel les deux saisons précédentes, le Catalan tient désormais à relativiser.  “J’abordais cette saison 2020 dans un autre état d’esprit, d’abord pour profiter. Finalement, je n’ai rien pu faire jusqu’à présent. C’est comme ça…”. Une situation qui l’a poussé à penser à sa reconversion. Ainsi, il étudie actuellement le marketing digital. “C’est intéressant et ça m’a pris beaucoup de temps pendant le confinement. C’est bien, ça m’a évité de m’ennuyer”, se félicite celui qui continue également de se perfectionner en anglais… et en français.