Maximilien Picoux : « J’aurais pu mourir »

Crédit photo DR

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Très grosse frayeur pour Maximilien Picoux. Ce lundi, alors que le Belge s’apprêtait à mettre un terme à sa sortie d’entraînement, il a été percuté par un automobiliste dans un rond-point. “J’ai vu une voiture arriver de la droite, vraiment rapidement. J’ai essayé de capter le regard du conducteur mais j’ai bien vu qu’il ne m'avait pas vu … J’ai essayé de resserrer à l’intérieur du rond-point mais il m’a frappé à la hauteur du rétro. Ma roue avant est passée sous sa propre roue. J’ai vraiment eu peur. Sur le coup, je me suis dit qu’il allait m’écraser ! Je ne suis pas passé loin de la catastrophe”, relate-t-il auprès de DirectVelo.

« JE SAVAIS QUE ÇA ALLAIT M’ARRIVER UN JOUR OU L’AUTRE »

Quelques heures après l'accident, le sociétaire de la formation Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole était encore très marqué. “J’ai du mal à réaliser. J’avais déjà connu un accrochage, lorsque j’habitais au Canada, mais pas de cette ampleur. Sur un accident comme ça, j’aurais pu mourir”, souffle celui qui se veut très inquiet de la situation actuelle sur les routes, pour les cyclistes. “Je savais que ça allait m’arriver un jour ou l’autre. Je trouve que c’est de pire en pire à l’entraînement. Combien de fois on se fait frôler… Les gens semblent de plus en plus stressés et nerveux au volant. Franchement, ça fait peur”

Maximilien Picoux trouve que la situation s’est encore aggravée ces dernières semaines. “Pendant le confinement, il y avait moins de monde sur les routes alors les conducteurs en ont profité pour rouler un peu plus vite. Sauf qu’ils semblent avoir gardé ces mauvaises habitudes maintenant qu’il y a un trafic routier plus dense. C’est forcément problématique”. Si l’athlète de 24 ans se satisfait, à minima, d’avoir pu échanger cordialement avec le conducteur, “une personne honnête qui a reconnu ses torts et qui n’a pas pris la fuite comme l’auraient fait d’autres”, il se retrouve maintenant sans vélo de route pour une durée indéterminée. “Je n’ai quasi rien physiquement, hormis quelques brûlures. Par contre, le vélo est cassé. Le cadre est fissuré en deux”, précise l'ancien coureur du VC Rouen 76. 

« JE SUIS TOUJOURS SOUS LE CHOC »

A la suite de cet accrochage, il s’est empressé de contacter les dirigeants de Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole, qui lui ont promis de lui fournir un nouveau vélo au plus vite, d’ici la fin de semaine. “C’est une vraie galère car il n’y a personne au service course pour l’instant et avec le Covid, je ne sais pas si j’aurai le droit de traverser la frontière pour récupérer un vélo”.

Pour autant, le garçon pourra tout de même retourner rouler ces prochains jours, sur son VTT. Et il compte bien faire un tour dès ce mardi, histoire de rapidement oublier ce traumatisme. “Je suis toujours sous le choc pour l’instant… J’avoue que ça me trotte dans la tête. Je réalise que je risque réellement ma vie sur le vélo. C’est un gros choc. J’ai envie de passer à autre chose au plus vite car ce n’est pas une situation agréable. Dans les ronds-points, je faisais déjà attention, mais alors maintenant, ça va être quelque chose…”.

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