Tao Quemere : « Une première pour moi »
Tao Quemere est dans le coup. Pour sa reprise -et première course de la saison-, le coureur du VC Villefranche Beaujolais a pris, samedi dernier, la 8e place du Grand Prix du Cru Fleurie (voir classement), remporté par son coéquipier Alexandre Delettre. Avant de prendre part au Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2) ce mercredi, le coureur qui découvrira le Championnat de France du contre-la-montre fait le point avec DirectVelo.
DirectVelo : Comment s'est passée ta reprise au Grand Prix du Cru Fleuri ?
Tao Quemere : C'est parti assez fort en début de course. Et puis, c'est un circuit qui est tellement exigeant que ça casse forcément à un moment. Les hommes forts finissent par se retrouver devant. De notre côté, on avait Alex (Alexandre Delettre) à l’avant. C'était la valeur sûre de notre équipe. Derrière, il fallait juste qu'on assure un peu.
Es-tu satisfait de ta condition physique ?
Les sensations étaient rassurantes à Fleurie. Ça prouve que de pouvoir s'entraîner complètement, c'est bénéfique. J'espère que je continuerai encore à progresser pour le Tour de Savoie Mont-Blanc. Là-bas, je pense que je prendrai les étapes les unes après les autres sans forcément jouer le classement général. Gagner une étape ou même y faire une place, ça serait déjà un beau truc.
« ENVIE DE DÉCOUVRIR CETTE DISCIPLINE »
Tu vas aussi participer au Championnat de France du contre-la-montre...
Oui ! J'ai envie de découvrir le contre-la-montre. Je n'ai jamais eu l'occasion de participer au Championnat de France de la spécialité. Ce sera une première pour moi. J'ai déjà participé deux fois à la course en ligne, ça ne me plaît pas forcément. En plus, le parcours n'est pas le même qu'initialement prévu. Il sera peut-être moins exigeant donc je risque de ne pas me faire plaisir. Donc autant aller sur une épreuve que je ne connais pas, pour découvrir la discipline.
Est-ce quelque chose qui se rapproche de ton passé de fondeur ?
Oui, en effet. En ski de fond, le contre-la-montre c'est un peu ce qu'on fait toutes les saisons, tout l'hiver quasiment. Donc je pense que cette expérience me servira, après je ne vais pas y aller avec la grosse tête.... C'est une discipline à part entière, il faudra que je travaille en conséquence.
« ÇA A PERMIS DE BIEN SE REPOSER »
Comment as-tu négocié cette période particulière sans course ?
Pendant le confinement, il y a eu des hauts et des bas. C'était un peu frustrant parce que la météo était vraiment bonne. Mais ça a permis de bien se reposer et de réfléchir à plein de choses. Il fallait en passer par là, en tout cas. C'est probablement grâce au confinement qu'il n'y a pas eu plus de dégâts que ça en France.
Quel impact a pu avoir le confinement ?
Sportivement, ça a mis tout le monde sur un pied d'égalité. On a tous pu reprendre, comme à Fleurie, en ayant eu de temps pour s'entraîner avant. Maintenant, il faudra voir les dégâts que ça va provoquer, au niveau des sponsors notamment. Il y a plein d'interrogations à poser sur l'avenir des clubs et du cyclisme en général. Il faut y réfléchir.