Ni l’orage ni la pluie ne pouvait arrêter Clément Davy ce dimanche après-midi. Le coureur de la Groupama-FDJ Continental a remporté le Saint-Brieuc Agglo Tour, après avoir pris le pouvoir lors du contre-la-montre matinal et avant de tenir bon dans une 3e et dernière étape particulièrement mouvementée (voir classement). “Le scénario a été spécial avec la course arrêtée”, reconnaît-il auprès de DirectVelo.

Le départ à peine donné, la course a en effet été interrompue à la suite d’un violent orage qui a inondé le parcours. “Sur le coup, j'avais deux sentiments. J'étais déçu de ne pas me bagarrer pour la victoire mais c'était une bonne décision pour la sécurité des coureurs. Quand il pleut, il y a la moitié du peloton qui n'a plus trop envie. Sauf que là, l'eau est vraiment venue sur la route. C'était trop dangereux, estime Clément Davy. La météo s'est ensuite calmée. Tant mieux pour les coureurs et spectateurs qui étaient nombreux !”.

« DANS LES DEUX DERNIERS TOURS, C'ÉTAIT À MOI DE BOSSER »

Après 40 minutes d’interruption, un second départ a été donné. “Il fallait se remobiliser à bloc pour ce nouveau départ”. L’organisation a limité à dix le nombre de tours, contre quatorze prévus. “C'était un avantage pour nous de n’avoir que dix tours. La course était plus courte ainsi…”. Avec 65 kilomètres à parcourir et seulement 17’’ d’avance sur ses deux premiers poursuivants, les Rouennais Dylan Guinet et Kévin Vauquelin, Clément Davy et son équipe n’avaient pas l’intention de laisser partir la moindre échappée potentiellement dangereuse. “Dans les deux derniers tours, j'ai essayé de suivre les attaques. C'était à moi de bosser après le superbe travail des collègues. Il fallait bien que je force et que je m'emploie aussi, sourit le coureur de 22 ans. J'ai surtout suivi Carisey qui est un homme très fort. Il a essayé plusieurs fois. Il ne peut pas s'en vouloir car il a fait une superbe course. Je le félicite”.

L’attaque décisive a été portée avant la cloche par Kévin Vauquelin, ressorti d’un groupe où était présent le Mayennais. Bien qu’adversaire dangereux, son offensive n’a pas fait paniquer le maillot jaune. “Je ne pouvais pas y aller, mais en me retournant j'ai vu que j'avais encore deux collègues, Hugo Page et Lewis Askey. J'ai continué à rouler en attendant qu’ils remontent. Je n'ai pas eu peur”. A juste titre, à l’arrivée, c’est lui qui repart avec la victoire finale. “Je tiens à remercier mes coéquipiers. Je n'aurais pas gagné sans eux. Il n'y avait pas beaucoup de kilomètres mais ça a suffi pour finir rincé”.