Lucas Dubau a réenfourché le VTT en novembre. Pour pallier l’annulation des troisième et quatrième manches de la Coupe de France de cyclo-cross à Quelneuc, le sociétaire du Team SUNN dans cette discipline s’est rendu sur deux XCO en Turquie. “J’ai profité du soleil. Il y avait un gros niveau et de bons Français comme Victor Koretzky et Hugo Drechou", déclare à DirectVelo celui qui s’était déjà rendu là-bas en octobre, cette fois-ci avec son frère Joshua. “C’est plus facile de passer du VTT au cyclo-cross que du cyclo-cross au VTT car il y a une demi-heure de plus en VTT". 

Trois jours avant, à l’occasion du 11 novembre, le pensionnaire du Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys a disputé son dernier cyclo-cross lors du Superprestige de Niel en Belgique. Il s’agissait seulement de sa troisième épreuve dans les labourés après Boulzicourt et un EKZ à Berne, en Suisse. “Je manquais d’automatismes. Je mettais le coup de frein qu'il ne fallait pas dans des virages glissants, ce qui m’obligeait à relancer beaucoup plus fort". Dimanche dernier, il n’a pas pu se rendre au Superprestige à Merksplas contrairement à son frère. “Au dernier classement UCI, Joshua est passé dans les 50 premiers donc il a été pris. Pour ma part, sur la liste d’attente de la course, j’ai été rétrogradé très loin et je n’ai donc pas été retenu, alors que j’étais encore bien placé quelques jours avant…".

« ÇA M’A MIS UN PETIT COUP »

En décembre, le coureur de 24 ans a candidaté à tous les cyclo-cross en Belgique mais il préfère ne pas trop se faire d’illusions. “C’est un peu du poker. S’il y a une course, tant mieux. Je préfère me dire que je ne serai pas pris et avoir une bonne nouvelle, plutôt que d’y croire et prendre un coup au moral“. Lors des entraînements, il peut profiter de l’émulation avec son frère Joshua mais aussi Matéo et Hugo Jot. “On a trois circuits, un avec beaucoup de sable, un autre beaucoup plus roulant et un dernier sur l’herbe dans un parc. On se tire la bourre entre nous, on se fait des courses, ça permet de garder la motivation. On est bien loti. On roule aussi parfois avec Jérémy Lecrocq, Sébastien Havot et Léa Curinier“.

Ce dimanche, le 2e de la dernière épreuve de la Coupe de France à Bagnoles-de-l’Orne sera sur la première manche de la Coupe du Monde à Tabor (République tchèque). “J’y suis allé plusieurs fois en Espoirs et en Juniors. Il est un poil trop roulant. J’espère que ce ne sera pas trop gelé et un peu glissant pour que ça amène de la technique. Mais ça devrait aller, il faut être polyvalent“. Son but sera d’être au moins dans les 30 premiers. “Je pense que j’ai ma place entre 20e et 30e. Pourquoi pas 25e… Le but sera de me rapprocher du Top 20 d’ici la fin de la saison sur les manches de Coupe du Monde“. Il veut également prouver qu’il a sa place en Équipe de France. “Ça m’a mis un petit coup de ne pas être retenu au Championnat d’Europe, mais il faut accepter la décision. À moi de montrer que je suis en forme".