Maxime Gagnaire : « Accrocher le bon groupe dès le début »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

C’est un drôle d’hiver que vient de passer Maxime Gagnaire. Avec un calendrier largement décimé en raison de la crise sanitaire, le crossman n’a finalement disputé que très peu d’épreuves depuis le début de la saison dans les labours. Ainsi, son dernier cyclo-cross remonte au 20 septembre, lors d’une épreuve disputée à Boulzicourt, dans les Ardennes. Il avait alors pris la 5e place (voir le classement). "C’est vrai que ça fait un moment que je n’ai pas couru, reconnaît auprès de DirectVelo le sociétaire du VC Ambérieu. Tout s’est arrêté d’un coup. Et après ça, on ne savait pas trop si ça allait reprendre." Une incertitude qui a également eu une influence sur sa préparation, longtemps mise en suspens. "C’est vrai qu’au début, c’était un peu compliqué à l’entraînement. On ne savait pas trop pour quoi on roulait. À un moment, je pensais même qu’il n’y aurait pas de saison du tout." Une longue attente, qui touche désormais à sa fin.

Ce dimanche, il sera effectivement au départ du Championnat de France à Pontchâteau (Loire-Atlantique). Une première chez les Elites pour le coureur de 22 ans, qui avait terminé 32e chez les Espoirs en 2020. Un rendez-vous qu’il prépare activement depuis "plus de trois semaines", mais qu’il va donc aborder sans la moindre course. Il n’était pas présent, le week-end dernier, au Troyes Cyclocross UCI. "J’avais prévu d’y aller, mais j’ai eu un petit coup de froid quelques jours avant. Du coup, j’ai préféré rester au chaud, et me préparer pour la course de dimanche." Un contretemps regrettable, mais qui, selon lui, ne va pas changer la donne. "Ça fait déjà plusieurs semaines que je m’entraîne pour le Championnat de France, explique-t-il. J’ai eu le temps de faire pas mal d’intensités. Cette absence à Troyes n’est pas vraiment un souci, même si je sais que je manque encore de rythme." Un baptême du feu au plus haut niveau qu’il ne redoute d’ailleurs pas particulièrement. "Il y a peut-être un peu d’appréhension, mais pas de peur. Je me sens pas mal, donc j’espère avant tout me faire plaisir…"

Pour autant, le Rhônalpin est conscient qu’il va se confronter à ce qui se fait de mieux en France, et s’attend à souffrir. Tout en gardant, quand même, une part d’ambition. "Ça va être difficile. Il y a un gros niveau, reconnaît le 3e de la Coupe de France Espoirs la saison passée. Honnêtement, je ne sais pas trop où me situer. Mais je pense que c’est pareil pour tout le monde. Il me reste encore quelques points de l’année dernière, ça va me permettre de ne pas partir en trop mauvaise position sur la ligne. J’espère accrocher le bon groupe dès le début, et pourquoi ne pas intégrer le Top 20 à l’arrivée." Une épreuve disputée sur un circuit qu’il ne connaît pas, mais qu’il a pris le temps de reconnaitre, samedi après-midi. "À chaque fois que j’ai eu l’occasion d’y aller (à Pontchâteau), j’ai été malade. Mais je pense qu’il peut me convenir. C’est plutôt technique, avec du sable, et ça ressemble à ce que l’on peut trouver en Belgique. En plus, j’ai l’habitude de m’entraîner sur du sable. On verra bien." D’autant que ce Championnat de France pourrait bien être le seul cyclo-cross de la saison de Maxime Gagnaire, qui prévoit ensuite de couper pour préparer au mieux la saison de VTT.

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