Avec Kristoffer Halvorsen (Uno-X Pro CT) et Andreas Leknessund (Team DSM), le groupe qui s'est joué la victoire à la Bredene Koksijde Classic (1.Pro) avait ce vendredi un goût norvégien. Si aucun des deux n'a obtenu au final un grand résultat, les deux coureurs poursuivent leur progression, qui doit les amener à leurs objectifs respectifs à savoir revenir dans le WorldTour pour Kristoffer Halvorsen et éclater au grand jour pour Andreas Leknessund. Pour ce faire, les deux adoptent une approche différente. Le coureur d'Uno-X veut saisir chaque opportunité pour se mettre en évidence, tandis que son compatriote veut prendre le temps de bien faire les choses.

HALVORSEN : RETOURNER DANS LE WORLDTOUR EN 2022

Cette semaine, avec la Nokere Koerse et la Bredene Koksijde Classic, Kristoffer Halvorsen revenait sur les courses où il a obtenu ses meilleurs résultats professionnels. En 2016, il terminait 2e de la Nokere Koerse. Ce vendredi, l'ancien Champion du Monde Espoirs s'alignait sur sa course de prédilection, la Bredene Koksijde Classic, après y avoir terminé sur le podium de 2017 à 2019. Pour cette édition 2021, le bilan comptable n'est pas aussi positif. Il a fini 11e après avoir pris la 8e place deux jours plus tôt à la Nokere Koerse. "A Nokere, notre équipe a pris la course en main mais a mis en route trop tôt. J'ai eu les jambes cramées à 50 mètres de la ligne. Une petite erreur d'enthousiasme, mais nous montrons un visage conquérant depuis le début de la saison".

Même si un premier podium ou une victoire se fait attendre, le Norvégien a retrouvé la sérénité après une saison 2020 difficile. "Quand la pandémie a commencé, cela n'a pas été facile personnellement. J'ai senti qu'un retour au bercail me ferait du bien. Education First l'a bien compris et ne m'a pas retenu, même si la collaboration a été bonne. Chez Uno-X, je connais déjà beaucoup de monde. Je retrouve mes anciens directeurs sportifs, à l'époque de Joker CT". Un retour en arrière qu'il veut provisoire. "L'objectif est de revenir dans le WorldTour en 2022. J'ai 24 ans et c'est clair que j'aurais aimé avoir plus de victoires à mon compteur. Certains ont besoin de plus de temps pour exploser. J'ai encore beaucoup d'années devant moi, j'espère que cela va venir, en tout cas, j'y travaille".

LEKNESSUND : ÊTRE LE PLUS COMPLET POSSIBLE

Présent dès le début des hostilités dans le Mont Kemmel, Andreas Leknessund a montré ce vendredi qu'il pouvait également jouer un rôle sur les classiques pavées. Une demi-surprise quand on se rappelle sa deuxième place à la Kattekoers en 2019. Si son classement du jour, 19e, est anecdotique, sa prestation est dans la lignée de ce que l'ancien d'Uno-X ambitionne cette saison, à savoir goûter à tout sans se précipiter, dans sa nouvelle équipe DSM. "Pour le moment, j'essaie de trouver mes marques dans le peloton professionnel. J'y vais calmement, ça va de mieux en mieux. Je sens que la forme s'améliore. Je ne me mets aucune pression. Je travaille sur le long terme". De quoi tempérer les attentes sur lui après deux dernières saisons fracassantes chez les moins de 23 ans avec notamment un titre européen sur le chrono, une victoire à la Course de la Paix et au Tour du Frioul Vénétie Julienne, une 2e place à la Ronde de l'Isard et au Circuit des Ardennes. "Je sais que quand on voit les prestations d'un Egan Bernal ou un Tadej Pogacar, on s'attend à ce qu'un jeune soit bon tout de suite. Chacun se développe à son rythme. Pour le moment, mon objectif est d'être le plus complet possible car je ne sais pas encore quel type de coureur je veux devenir." C'est pourquoi il a été aligné à Kuurne-Bruxelles-Kuurne et ce vendredi, à la Bredene Koksijde Classic, afin de se découvrir peut-être un nouvel univers.

Même si, selon son directeur sportif Michiel Elijzen, sa force réside surtout dans les épreuves par étapes montagneuses avec un contre-la-montre. "Les courses qui lui conviennent le mieux arrivent plus tard dans la saison. Il a l'occasion d'apprendre durant ce mois de mars. Il aura sa chance dans la saison, avec un enchaînement qui va lui convenir avec le Tour du Pays Basque, les classiques ardennaises, le Tour de Norvège et le Critérium du Dauphiné." Des courses qui correspondent à ses qualités, même si le coureur ne veut pas être cantonné dans la case courses par étapes. "Par exemple, j'adore le contre-la-montre, je veux continuer à travailler cet exercice et y obtenir des grands résultats. Qui sait, dans quelques années, je deviendrai un spécialiste des classiques car j'aime bien les courses d'un jour », termine celui qui pourrait participer à la Vuelta en fin de saison, à 22 ans.