Juliette Labous avait « besoin de ça »

Crédit photo ASO / Gautier Demouveaux

Crédit photo ASO / Gautier Demouveaux

Elle tient probablement sa course référence cette année. Juliette Labous est allée jouer avec les favorites, ce mercredi, dans le final de la Flèche wallonne (1.UWT). Alors que les favorites n’ont pas attendu le Mur de Huy pour bousculer la course, la coureuse du Team DSM n’a pas fait de complexes et est parvenue à suivre le rythme jusque dans les dernières pentes de la course. "Il fallait pouvoir réussir à suivre quand les favorites allaient bouger. Dans le Chemin des Gueuses, c'est (Annemiek) Van Vleuten qui est montée à bloc, j'ai tout donné pour m'accrocher, ça l'a fait. Je suis très contente", lâche-t-elle tout sourire une fois la ligne franchie aux portes du Top 5 (voir classement).

Si elle savait les noms à surveiller, l'athlète de 22 ans a préféré caler sa course sur les filles de la SD Worx, la formation épouvantail du peloton féminin. "Je savais que ça reviendrait sur l’échappée comme il n'y avait pas de SD Worx devant. Tant qu'elles ne sont pas dedans, ça rentre. Donc ce n'était pas l'idéal d'être dedans. On a tout donné avec Coryn (Rivera), elle m'a placée dans le dernier tour et j'ai tout donné". Rien ne peut enlever le sourire à Juliette Labous, encore essoufflée de l’effort quelques minutes après en avoir terminé. "Je ne m'attendais pas à faire 6e, je disais que si je faisais Top 5, ce serait vraiment extraordinaire. Je suis donc très contente de faire 6e, j'avais besoin de ça pour prendre confiance en moi".

« LE MENTAL JOUE SUR LA RÉCUPÉRATION »

En plus de la confiance, la Championne de France du contre-la-montre peut se rassurer quant à ses qualités. "On me dit souvent que je ne suis pas assez puncheuse, donc faire 6e de la Flèche Wallonne, au Mur de Huy, prouve que je suis là quand ce sont des efforts intensifs, c’est de bon augure pour Liège". D’autant que la course a commencé avant le mur final. Le parcours était "plus dure" à négocier que d’habitude pour Juliette Labous. "À partir de la Côte de Gives, la partie raide a beaucoup réduit le peloton. On était de moins en moins donc ça a un peu pimenté la course".

Déjà 6e de la Flèche brabançonne, puis 16e sur l’Amstel, la Franc-comtoise ne ressent pas l’accumulation des efforts. "Ça va encore niveau fatigue. Quand on est motivée et que les courses se passent bien ça va, la récupération va bien et le mental joue aussi là-dessus". Elle aura une nouvelle opportunité, sur Liège-Bastogne-Liège, de monter d’un cran au classement. Et conclure sa campagne de Classiques en beauté. Viendra ensuite le moment de partir vers le Luxembourg, avant de retrouver ses proches. "On va faire un stage en altitude avec mon compagnon. J’étais déjà rentrée après le Tour des Flandres. Avec l'équipe on a nos appartements à Sittard donc c'est bien de rester là-bas et ne pas avoir les voyages à chaque fois". Mais il faudra d’abord faire un détour par Liège.

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