Cofidis : Vers un équilibre entre jeunesse et expérience

Crédit photo Thomas Maheux / ASO

Crédit photo Thomas Maheux / ASO

Début avril, la formation Cofidis annonçait la création de son équipe féminine pour la saison 2022. Elle aura le statut Continental et deviendra ainsi la quatrième structure française UCI avec Arkéa Pro Cycling, la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope et le Stade Rochelais Charente-Maritime. Actuellement en poste au sein de cette dernière équipe, Gaël Le Bellec va diriger cette nouvelle formation la saison prochaine et il est d’ores-et-déjà en train de travailler activement à la création du prochain collectif. Le tout en continuant d’exercer pour le Stade Rochelais jusqu’à la fin de la saison en cours. “Je ne suis pas pieds et poings liés donc j'ai la chance de pouvoir concilier mes différentes activités. Le staff du Stade Rochelais me fait confiance. J’arrive à faire la part des choses. Quand je suis avec le Stade, je me concentre là-dessus à 100%. Cofidis, c’est deux jours par semaine”, se félicite-t-il auprès de DirectVelo au moment de décrire son emploi du temps actuel.

« FAIRE EN SORTE QUE LA MAYONNAISE PRENNE EN PARTANT DE ZÉRO »

Petit à petit, il commence à prendre des contacts et à travailler sur la constitution du prochain effectif et du staff technique, mais pense aussi aux questions budgétaires et au prochain programme de courses à mettre en place. En étant “en relation permanente” avec le manager général de l’équipe Cofidis masculine, Cédric Vasseur, alors qu’il promet avoir déjà reçu “beaucoup de candidatures, y compris pour le staff, les mécanos etc”.

Alors, à quoi devrait ressembler l’effectif de la Cofidis féminine pour sa création ? “On va essayer de faire le meilleur mélange possible et ça s'annonce très intéressant. Il faudra faire en sorte que la mayonnaise prenne en partant de zéro. On va partir sur un effectif de dix filles. Il y a des filles auxquelles je pense, évidemment, mais on n’en est pas encore aux premières signatures. Je n'ai pas de deadline, je travaille dessus depuis un mois et demi. Tout ce que je peux dire, c'est que ça avance. Je me suis fixé comme objectif d'avoir une idée précise de la moitié de l'effectif 2022 d'ici la fin mai”, expliquait-il au début du mois.

« IL FAUDRA PASSER PAR LÀ »

“J'aimerais faire revenir en France des filles expérimentées mais il y en a plusieurs qui ont des contrats longue durée avec leur équipe actuelle. Peu d'entre elles seront libres en fin de saison”, regrette Gaël Le Bellec, qui compte aussi engager plusieurs jeunes talents. “On vise un mix de tout ça. J'ai carte blanche. J'ai toujours connu des équipes avec une majorité de jeunes talents et je compte continuer de travailler sur cet axe-là. Mais pour faire passer un palier à ces jeunes talents, il faudra aussi quelques filles qui ont une expérience de cinq saisons en UCI, c'est important”.

Alors que le cyclisme féminin se développe à vue d'œil chaque saison, le vivier d’athlètes est-il dès à présent assez riche pour voir de nouvelles formations UCI prendre forme ? “C'est une question qui s'est posée quand Cofidis a monté ce dossier d'équipe féminine. Mais c'est important, justement, pour continuer de développer le cyclisme féminin. Soit on laisse les filles au niveau Coupe de France, soit on permet à un maximum de filles de disputer des courses UCI, et donc de progresser. Forcément, ce sera dur pendant un an ou deux pour certaines de ces filles, mais il faudra passer par là. Il n'y a qu'à voir le gros travail qui a été réalisé par la FDJ depuis de longues années. Tout ça ne s'est pas fait d'un coup mais aujourd'hui, c'est une grande équipe. Quand on s'appelle Cofidis, je pense que l'on peut prétendre à attirer de jolis noms du peloton féminin également”. Les premières signatures devraient être officialisées d’ici le Championnat de France, fin juin.

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