Le Team Vercors a rendez-vous à domicile
La saison de cyclo-sport reprend doucement ses droits. Et dimanche marque un point important dans la saison du Team Vercors, puisqu’il évoluera à domicile sur La Valence Vercors. La cyclosportive proposera ainsi plusieurs parcours dont le plus long affichera 190 kilomètres. "C’est hyper important", lancent en chœur Yohann Charvet, responsable cyclo-sport du Team et Cyril Gaillard, l’un des favoris à la victoire sur le grand parcours, appelé « La Résistante ». "Il y aura du monde, et du très beau monde, reprend le premier cité. Ce sera une course très nerveuse où on se fera la peau du début à la fin. On a des ambitions sur la 190 et la 100, avec Cyril Gaillard et Florent Pelizzari". Justement, le skieur du Team Vercors a hâte d’en découdre. "On s’appelle Team Vercors, on est dans le Vercors… On a un max de licenciés sur le parcours en plus des gens qu’on connait sur le bord des routes".
Yohann Charvet parle même d’un "fan club" sur le bord de la route. "C’est la bonne nouvelle, quand t’es cramé et que t’as ta nana et tout le monde au km 150 ça fait du bien, rigole-t-il. Les proches et la famille feront une belle différence. Mais on n’aura pas forcément de voitures pour ravitailler par respect pour les autres concurrents". Justement, au niveau des adversaires, les Vertacomicoriens ont coché, entre autres, le nom de Julien Bérard, sur le podium de la cyclosportive au Mont Ventoux. "La différence, c’est qu’il y a des mecs qu’on n’a jamais trop vus, des Belges plutôt grimpeurs qui n’ont pas d’épreuves chez eux". Cyril Gaillard explique. "Je vise la victoire. Si je disais le contraire je mentirais. Mais j'ai vu la liste, il y a du beau monde. Il devait y avoir La Grand Bo’ ce week-end mais qui a été annulée. Donc tout va être concentré sur celle là au lieu d’être réparti entre les deux".
« LES COUREURS SONT PLUTÔT ENTRAÎNÉS POUR D’AUTRES COURSES »
Au niveau du parcours, il y a sans surprises de nombreuses difficultés à escalader, le long des 190 kilomètres de course. Le régional de l’étape, Cyril Gaillard, fait le détail. "Le tout premier col, le Jérôme Cavalli avec Côte Blanche, va en surprendre plus d'un. C’est quasi 18 bornes d'ascension, ça va déjà commencer à être dur. Puis on va attaquer le plus gros du parcours avec le Col de la Machine par Combe Laval et le Col de Carri. Puis on redescend et on enchaine la Chau, la Bataille et Léoncel. Avec les kilomètres dans les jambes, ça va être long". Avant de redescendre et retrouver Valence, après 3400 mètres de dénivelé. "Au début il faudra être attentif. Les trois parcours partent en même temps, les tout meilleurs du 100 n’ont quasi que ce premier col pour faire des différences. On ne saura pas sur quel parcours sont les mecs devant. Puis la grosse sélection du 190 va se faire sur Combes Laval et Carri".
Cyril Gaillard ira donc à la bataille pour triompher. "La saison a commencé assez tard. J'ai fait une grimpée autour de Grenoble qui s’est bien passée. Puis à La Mont Ventoux j’ai eu un problème mécanique, j'ai quasiment cassé ma roue arrière et n’ai pas pu défendre mes chances. J'ai dû m'arrêter et j'ai laissé partir le gros groupe devant. Je n’ai pas eu de chance alors que les jambes étaient là. Donc je suis impatient d’effacer ma frustration, sur des routes que je connais par cœur, des cols que je fais à l'entrainement". Yohann Charvet prévient que "Rodolphe (Lourd) et Florent (Pelizzari) arrivent très bien aussi". Mais la confirmation tardive de la bonne tenue de la course pourrait jouer un rôle. "Tous les coureurs sont plutôt entrainés pour d'autres courses. Cyril avait pour objectif l'Étape du Tour, programmée le week-end prochain avant d’être annulée. Donc il tombe bien niveau entrainement".
« JE SAVAIS M’ENTRAÎNER MAIS PAS ME REPOSER »
Mais certains avaient plutôt coché La Marmotte, autre grosse course au calendrier. "Avant c’était programmé en juillet donc ça va, mais maintenant en septembre ce n’est pas la même optique ni la même forme. Tu bosses 35 heures par semaine, avec l'entrainement… Le pic de forme pendant trois mois, ça ne se voit nulle part", détaille Yohann Charvet. "J'ai quand même réussi à bien rouler, se réjouit Cyril Gaillard. Ça fait depuis début avril que je roule régulièrement. Je n'ai pas 10 000 bornes comme certains, mais je suis content. J'ai pas mal skié cet hiver. J'ai fait quelques intensités, mais je ne fais pas non plus des trucs dingues. Mais juste faire des longues sorties déjà". Notamment dimanche passé, lorsqu’il a préféré faire 170 kilomètres et six heures de selle, au lieu de courir 100 kilomètres à l’Alpe d’Huez. "Même si ça me démangeait de courir après la déconvenue de la Ventoux, pour conjurer un peu le sort. Mais j'ai été plutôt sage", plaisante-t-il.
Yohann Charvet a lui aussi gagné en sagesse, comme nombreux de ses coéquipiers du Team Vercors. "L'entrainement est linéaire, on est un groupe assez homogène, tous entrainés, certains ont pris des coaches. Je savais m'entrainer mais pas me reposer, c’était pareil pour des collègues. On fait ce qu'il ne faut pas faire en roulant tous les jours, alors que si tu te reposes deux jours tu seras mieux. Si personne ne te le dit tu ne le fais pas. Dans mon cas je suis plus sage là dessus. Je lis mieux les indicateurs liés à la forme". Cyril Gaillard a lui la fraîcheur après un calendrier léger. "Je ne cours pas les courses qui ont lieu en mars/avril, mais c'est vrai qu'en général, on a eu quelques courses en mai et j'enchaîne en juin. J'aurais largement eu deux courses de plus dans les jambes. Mais la tendance repart un peu vers le mieux. À Valence la jauge est à 500, sinon il y aurait eu plus de monde". Mais il y en aura suffisamment pour Cyril Gaillard et ses collègues du Team Vercors.