Nicolas Debeaumarché : « Ce frisson d’arrivée m’avait manqué »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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Et de deux ! La bonne série continue pour Nicolas Debeaumarché. Vainqueur de la SportBreizh, son succès sur les routes du Tour du Pays Roannais a cependant une saveur complètement différente. Le coureur du SCO Dijon-Team Materiel-velo.com a cette fois franchi une ligne d’arrivée le premier (voir classement). "Je suis super content parce qu’à la SportBreizh c'était le général, je n'avais pas levé les bras. Ça fait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. J'avais toujours cette envie, ça me fait vraiment du bien. Ce frisson d'arrivée m'avait manqué. Ça confirme ma bonne condition". Une sensation qui ne lui était plus arrivée depuis le Championnat de Bourgogne-Franche Comté 2019.

Ce dimanche après-midi était le moment idéal pour espérer quelque chose. "Le premier jour, je coince un peu parce que les bosses étaient un peu longues pour moi. Ce matin je limite bien la casse, et là on a tenté le tout pour le tout". Notamment en sortant dès les 20 premiers kilomètres de la course. "On ne pensait pas qu'il y aurait vraiment d’échappée. Le problème, c'est que tout le monde veut être devant donc ça roule à fond tout le long. Mais on savait que les mecs du général pouvaient se marquer".  Et le coureur originaire de Saône-et-Loire a vu juste. "Ça commençait à se regarder dans l'échappée, alors que des mecs pouvaient renverser le général, je ne comprenais pas trop. Donc on est sorti à trois, c'était sympa, on a bien collaboré et j'ai fait la différence dans la dernière bosse".

« J’AI EU DES MOMENTS DIFFICILES À L’HIVER DERNIER »

Accompagné par Adam Viez (Corbas Isatis) et Guillaume Dauschy (Dunkerque Grand Littoral-Cofidis), Nicolas Debeaumarché a fait la différence dans les derniers instants. "Je savais que ça allait se jouer à trois. Boucher 40 secondes, même si c'était dur avec le mur final… il y avait un peu de marge. J'ai un peu joué à l'intox. Je pensais que Guillaume était bien mieux. On s'est regardé, le mec de Corbas est sorti, et quand j'y suis allé, Guillaume ne m'a pas suivi, donc c'était le moment, j'ai contré". Résistant, il a conservé son avantage jusqu’au bout. "Je coince un peu mais à la bascule j'ai pu en remettre". Une belle histoire pour lui qui n’aurait pas dû être au départ de l’épreuve. "Puis on a vu avec mon entraîneur, on s'est dit que ça pouvait être bien en vue du mois d'août".

Car le mois d’août s’annonce intéressant pour le coureur de 23 ans, qui a décroché un stage avec St Michel-Auber 93. "Avec tout ce qui ne penche pas en ma faveur, comme le covid pour ma dernière année espoirs, des propositions qui se refusent à moi au dernier instant… J'ai eu des moments difficiles à l'hiver dernier, maintenant j'enchaine et ça se passe bien. J'ai eu la chance qu'Auber me propose quelque chose". Il prendra brièvement part à un stage en montagne avant de participer au Tour de Côte-d’Or. "On va voir avec Auber ce qui est envisageable, je n'ai pas encore de programme avec eux. Je suis dans une bonne période, j'en profite, je sais que ça peut se calmer après, donc je ne me prends pas trop la tête". De toute façon, les victoires sont déjà là.

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