Malgré deux chutes, Lucie Jounier s’accroche

Crédit photo Arkéa Pro Cycling Team

Crédit photo Arkéa Pro Cycling Team

Lucie Jounier est malchanceuse sur les routes du Tour d’Italie. La Bretonne est tombée deux jours de suite, mardi puis mercredi. Depuis, elle sert les dents. “La chance n’est pas avec moi, c’est compliqué. Je m’accroche”, résume-t-elle auprès de DirectVelo, sur la route du retour à l’hôtel après la septième journée de course. Par deux fois, la sociétaire du Team Arkéa s’est retrouvée projetée au sol sur le côté gauche. En toute fin de course, mardi, dans les rues lombardes de Carugate. Puis ce mercredi, donc, cette fois-ci en tout début d’étape. “D’ordinaire, je suis plutôt en réussite, j’arrive à éviter les chutes. Mais là, à chaque fois, je n’ai rien pu faire. Sur la première chute, c’est la fille juste devant moi qui est tombée et son vélo m’est revenu dessus comme un boomerang. Même chose sur la seconde chute”.

Sur chacun de ces deux malheureux incidents, l’athlète originaire de Redon (Ille-et-Vilaine) a été projetée au sol sur le flanc gauche. Sans perdre trop de vernis, mais avec plutôt des chocs assez violents qui lui valent d’ailleurs quelques bleus. “Sur le coup, après la seconde chute, j’ai cru que je n’irais pas au bout de l’étape. J’ai vraiment souffert, notamment au niveau de la cuisse”. Surtout, Lucie Jounier avait noté qu’il s’agissait là de l’étape la plus longue de l’épreuve, avec ses 155 kilomètres. “Mais je me suis battue jusqu’au bout”.

Ce jeudi matin, après une bonne nuit de récupération, la situation ne s’était guère améliorée pour celle qui porte, sur ce Tour d’Italie, le dossard 35, un joli clin d'œil à son département.
“En me levant, j’ai tout de suite réalisé que j’avais du mal à marcher… Là encore, j’ai cru que je ne pourrais pas faire l’étape mais finalement, j’ai pu m’accrocher”. Encore une fois.

LES FILLES SE SERRENT LES COUDES

Il reste désormais trois journées à tenir. Avec une étape qui s’annonce plus tranquille ce vendredi, entre San Vendemiano et Mortegliano, en Vénétie, avant une arrivée au sommet le lendemain, au Mont Matajur, à la frontière slovène. “Forcément, ça s’annonce compliqué mais on touche au but, on ne va pas s’arrêter maintenant”, sourit-elle au moment d’évoquer les dernières étapes à venir. Pas question de renoncer à ce qui constitue son premier Giro, mais également le premier de sa formation bretonne. “C’est un bel événement. On voit que les Italiens se passionnent pour cette course. Il y a du monde, notamment sur les présentations d’équipe”.

D’un point de vue purement sportif, les rouge-et-noir ont eu du mal à peser sur la course jusqu’à présent, face aux meilleures formations mondiales (voir classements). Le tout alors que l’habituelle leader de la structure, Sandra Levenez - en partance en fin de saison - n’a pas été retenue pour disputer cette épreuve majeure du calendrier. “On n’a vraiment pas été chanceuses puisqu’Amandine (Fouquenet) et Typhaine (Laurance) sont elles aussi tombées. Certaines sont tombées malades, aussi, notamment Typhaine. On ne doit pas avoir l’habitude des grosses chaleurs comme on est presque toutes bretonnes !”, préfère-t-elle plaisanter au moment d’évoquer cette situation délicate. “Sur les étapes difficiles, on essaie surtout d’aider Léa (Curinier) qui est notre principale carte. Pour les autres étapes, on essaie de saisir la moindre opportunité”.

Et de s’entraîder, jusqu’au bout, alors que les filles doivent également composer avec, souvent, de longs transferts entre deux journées de course.
“C’est presque toujours entre 2h et 2h30 de transfert. Par chance, pour la première fois, on bénéficie du bus des garçons. On peut prendre la douche directement après l’étape etc. C’est top !”. Reste maintenant à tenir jusqu’au bout. 70% du chemin est fait. “J’espère que ça va tenir pour tout le groupe ! On se motive les unes les autres, même si ce n’est pas facile”

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