Le duel attendu entre Romain Grégoire et Cian Uijtdebroeks a finalement eu lieu sur la dernière étape d'Aubel-Thimister-Stavelot. Les deux hommes n'ont pas su se départager dans les nombreuses ascensions du parcours. Finalement, ils se sont mis d'accord : l'étape pour Romain Grégoire et le général pour Cian Uijtdebroeks (voir classements). "Ça nous allait très bien. Tout le monde était content. J'étais trop loin au général de toute façon", explique le Champion de France à DirectVelo.

Après deux premières journées discrètes, l'équipe AG2R-Citroën voulait remporter l'étape-reine ce dimanche autour de Stavelot. "Nous sommes passés au travers durant les deux premiers jours. Nous voulions rectifier le tir et gagner coûte que coûte cette étape. Nous l'avons fait ensemble. C'est une belle réussite. Au final, je peux repartir satisfait d'Aubel-Thimister-Stavelot", apprécie l'habituel coureur de l'AC Bisontine.

PRESQUE HONTE LA VEILLE

La formation française avait son plan en tête : faire travailler l'équipe Auto-Eder. "Nous avons placé Léo Kramer dans l'échappée. Ensuite, nous avons lancé Joe Kiely. J'étais ainsi serein durant une bonne partie de l'étape. Auto-Eder a rapidement mis en route avec Emil Herzog et Cian Uijtdebroeks en personne. Ils sont vite revenus sur l'échappée". C'est finalement dans la seule ascension Hors Catégorie du jour, la Thier de Coo, que la décision s'est faite. "Cian Uijtdebroeks a attaqué et je l'ai contré. Nous sommes partis à deux. Ensuite, nous avons roulé le plus vite possible en nous mettant d'accord". 

Une victoire qui contraste avec la déception de la veille où le coureur de 18 ans a été victime d'un ennui mécanique à quinze kilomètres de l'arrivée. "C'était au pire moment. Le temps de changer le vélo, il y avait des barrages et c'était trop tard pour rentrer". Romain Grégoire remporte ainsi sa première victoire depuis son second titre de Champion de France Juniors sur route. "Quand tu te loupes comme hier, tu as presque honte. Cette tunique donne une motivation supplémentaire. Ça rajoute une pression. C'est une fierté de le porter. Je voulais faire honneur à mon maillot".

Propos recueillis par Nicolas Dimacas.