La FDJ doit renoncer à l’Ardèche et à Fourmies
La FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope ne sera pas présente sur la plus grosse course par étapes française du calendrier féminin, le Tour de l’Ardèche (2.1), qui débute mercredi prochain. Cinq équipes de première division mondiale feront le déplacement (voir ici), mais pas la structure de Stephen Delcourt. “Je sais qu’on va se faire allumer, mais je ne vois pas comment on pourrait faire autrement. Neuf filles de l’équipe seront sur les Championnats d’Europe, à Trente, dans le même temps. L’aberration, c’est que ces Championnats se tiennent à cette période de l’année mais ça, c’est un autre sujet. Il y a l’épreuve en ligne, le chrono et même le relais mixte, ce qui représente beaucoup d’athlètes sur place”, justifie le manager auprès de DirectVelo.
En effet, rien que du côté des tricolores, Marie Le Net, Evita Muzic, Jade Wiel (Espoirs), Eugénie Duval et Victorie Guilman (Élites) seront présentes en Italie pour défendre le maillot bleu. Et donc dans l’incapacité de pouvoir se rendre en Ardèche. Même chose pour plusieurs concurrentes étrangères de l’équipe, dont les habituelles leaders Cecilie Uttrup Ludwig et Marta Cavalli. “Enchaîner les Pays-Bas (le Simac Tour), le GP de Plouay et la Vuelta était déjà un gros défi… Enchaîner la Vuelta et les Championnats d’Europe en est un autre. Alors l’Ardèche, on ne peut simplement pas y aller. On est les premiers déçus mais ce n’est pas moi qui fais le calendrier”. Pour les mêmes raisons, la FDJ n’alignera pas non plus d’équipe sur la Choralis Fourmies, le 12 septembre prochain (1.2).
UNE SITUATION QUI POURRAIT SE RÉPÉTER
D’autres équipes du WorldTour parviennent pourtant à se rendre en Ardèche. “Mais elles n’ont pas le même effectif, et pas autant d’Espoirs retenues sur le Championnat d’Europe. On a le deuxième effectif le plus jeune au niveau des équipes du WorldTour. On fait de la formation. Si ce n’était pas le cas, on nous le reprocherait aussi”. Malgré cette situation délicate, Stephen Delcourt a tenté de trouver une solution. En vain. “On a pensé à toutes les possibilités. On imaginait prendre deux stagiaires, exprès pour pouvoir faire le Tour de l’Ardèche, mais ça restait compliqué… On n’avait pas pu faire le KBE non plus, pour les mêmes raisons, avec les J.O en face. Je suis le premier à pousser pour qu’il y ait plus de courses en France et je regrette cette situation mais là, on n’a pas le choix… Avec un effectif de douze filles ce n’est pas possible, et je n’ai pas les moyens d’en avoir seize. Or, il aurait fallu en avoir seize pour tout faire”.
Au-delà des cas spécifiques de l’Ardèche et de Fourmies, le manager sous-entend déjà que la situation pourrait bien se répéter l’an prochain, en 2022. “Quand on voit le nombre de jours de course qui augmente dans le WorldTour… On ne pourra pas tout faire à côté”, prévient-il. En attendant, les organisateurs ardéchois devront faire sans la meilleure formation tricolore pour leur 19e édition.