Ce dimanche, à l'Omloop Het Nieuwsblad Espoirs, Arnaud De Lie avait la pancarte et le dossard 1. Et malgré tout, le coureur de Lotto-Soudal Development Team a quand même réussi à lever les bras à Grotenberge (voir classement). Le Wallon s'est imposé, une fois n'est pas coutume dans cette course, au sprint massif. Personne n'est arrivé à faire une différence dans les 18 monts et huit secteurs pavés du jour. "J'étais bien dans les bosses, mais je n'avais pas ce punch pour faire une différence. Du coup, on a contrôlé la course", déclare-t-il à DirectVelo.

Malgré plusieurs attaques, la formation Lotto-Soudal Development a tout fait pour arriver dans un peloton groupé au sommet de la dernière ascension du Grotenberge. "Dans l'ultime montée du Berendries, nous avons roulé à bloc de sorte que personne ne puisse sortir. Ensuite, nous avons fait le tempo dans le Grotenberge. Milan Fretin m'a emmené parfaitement aux 200 mètres et je lance mon effort à 100 mètres".

Même s'il s'est imposé, l'Espoir 1 n'était pas dans une grande journée et a même eu un gros coup de fatigue à la mi-course. "Après le premier passage dans le Berendries, je ne me sentais pas bien. J'ai raté deux bidons au ravitaillement. Ceci explique sans doute cela. J'ai pu prendre deux-trois bidons et c'est tout de suite allé mieux." Peut-être payait-il aussi ses efforts du matin à la ferme. "J'ai trait des vaches chez moi dans mon village à Vaux-sur-Sûre avant de partir vers Grotenberge", précise-t-il. Le vainqueur a fait deux journées en une.

FAIRE UN RÉSULTAT À LIÈGE-BASTOGNE-LIÈGE ESPOIRS

Cette victoire de prestige est de bon augure même si Arnaud De Lie cherche encore les quelques pourcentages de forme nécessaires pour être à 100% au Championnat du Monde Espoirs, le vendredi 24 septembre. Il va chercher à les gagner en ajoutant quelques jours de courses. "Je vais prendre le départ le Tour de Bohème du Sud, une course UCI de quatre jours (9-12 septembre). Je vais ensuite participer à Liège-Bastogne-Liège Espoirs dans le but de faire un résultat. Gagner ne sera pas facile. J'habite à 15 kilomètres de Bastogne et j'ai envie de faire bonne figure. Et puis, il sera temps de penser au Mondial".

Ce succès fait également du bien après un Tour de l'Avenir qui lui a laissé un goût de trop peu. "Nous n'avons pas roulé en équipe. Chez Lotto-Soudal, nous avons nos automatismes, mais là-bas c'était compliqué. J'avais de bons coéquipiers mais nous avions du mal à nous trouver. Ce n'est pas comme les Pays-Bas qui avaient un bloc solide et qui a fait des dégâts. Néanmoins, je n'ai pas démérité avec ma 2e place lors de la 3e étape".

L'an prochain, le double vainqueur d'étape au Tour Alsace (2.2) fera donc ses débuts professionnels dans la maison-mère de Lotto-Soudal et il a déjà une idée de la course sur laquelle il aimerait se montrer en début de saison. "J'aimerais bien être au départ du Grand Prix Samyn. C'est la première course wallonne de la saison. C'est une épreuve qui correspond à mes caractéristiques. Elle est devenue une course "flamande" et j'aime ça".