Manon Souyris attendait mieux
Manon Souyris a traversé le Tour féminin de l’Ardèche (2.1) dans un rôle d’équipière. L’expérimentée athlète de 28 ans a tenté de partager au mieux son vécu avec les jeunes talents du Stade Rochelais. “Je n’avais pas vraiment d’objectif sur cette compétition. Je voulais surtout aider l’équipe. Tout avait bien commencé avec Marine (Allione) qui a pris le maillot blanc mais malheureusement, deux chutes ont eu raison de sa volonté. Puis on a changé d’objectif sur les derniers jours. On voulait aider Marion (Colard) pour qu’elle fasse le meilleur résultat possible au général. Comme elle commence dans le vélo, j’essaie de partager mon expérience avec elle. Ce qu’elle a fait est intéressant”, témoignait pour DirectVelo l’ancienne sociétaire du VC Saint-Julien-en-Genevois au départ de la septième et dernière étape de l’épreuve.
Les sept jours de course ont fait mal aux jambes, mais ils ont aussi permis à l’ancienne Championne de France Minimes-Cadettes puis Juniors de retrouver du rythme après un été compliqué. “C’était dur pour tout le monde. La fatigue s’est installée et il y a des étapes chantier, sans parler des longues heures de transferts chaque jour. On partait à 8h le matin pour revenir à 20h… Au final, ça fait de très longues journées. Mais au moins, on a bien enchaîné”. Car la 5e du Championnat de France 2020 a connu des moments difficiles ces derniers temps. “Ma saison 2021 n’a pas trop été à la hauteur de mes attentes. Sur le Championnat de France, je n’étais pas dans la condition que j’aurais aimé. Puis c’est revenu un petit peu mais j’ai fait une mauvaise chute sur le Tour de Charente-Maritime, avec une commotion cérébrale à la clé. Depuis, j’ai eu du mal à reprendre. Ça ira mieux l’an prochain”, sourit-elle en se tournant d’ores-et-déjà vers l’avenir, comme pour passer à autre chose. “De toute façon, il ne ne reste plus grand-chose au calendrier jusqu’à la fin de l’année”. Pas de quoi la décourager pour autant. “On avait une belle équipe ici, et on a passé une belle semaine, on a bien rigolé !”. En attendant la suite pour celle qui portera toujours le maillot jaune-et-noir de la formation UCI tricolore l’an prochain et qui, entre temps, devrait découvrir le premier Paris-Roubaix version féminine, le 2 octobre prochain.