Louis Pijourlet finit fort à Anadia
La fin de semaine dernière marquait le retour officiel de Louis Pijourlet en équipe de France sur piste, à l'occasion du Grand Prix d'Anadia, disputé sur trois jours au Portugal. Déjà, à la mi-janvier, le nouveau sociétaire de l'AC Bisontine s'était préparé au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines avec l'équipe de France. "En fait, j'ai déjà fait deux stages avec eux en fin d'année dernière à Roubaix et Saint-Quentin-en-Yvelines, rappelle-t-il à DirectVelo. Ce dernier stage s'est bien passé. Les thématiques étaient la force, le travail de poursuite par équipes et la technique de départ". Pour ce dernier travail, celui qui était accompagné de Quentin Lafargue, Aurélien Costeplane et Corentin Ermenault, a bénéficié de l'aide de la vidéo. "Le retour était immédiat et nous avons aussi bénéficié des conseils du staff du sprint. On pouvait adapter au fur et à mesure notre technique mais ils m'ont dit que je partais déjà pas trop mal pour un endurant".
« LES JAMBES POUR FAIRE MIEUX »
Au Portugal, Louis Pijourlet ne portait pas toujours le maillot de l'équipe de France. Il a profité de la course aux points et de l'Omnium pour endosser son maillot de Champion de France des deux disciplines. "Depuis 2018 (son premier titre en course aux points, NDLR), c'est la première saison où je peux courir avec le maillot bleu-blanc-rouge. C'est une fierté de rouler avec, surtout dans des courses internationales", souligne-t-il. Anadia était son troisième Grand Prix UCI, depuis ses titres, après celui de Lyon et les 3 Jours d'Aigle.
Le coureur de 26 ans n'a pas manqué une miette du menu proposé aux Elites sur les trois jours. "Sauf le scratch. Mais à chaque course, il y avait du sang neuf avec des coureurs qui justement ne disputaient que certaines épreuves". Face à cette concurrence, le triple Champion de France de la course aux points débute moyennement dans sa spécialité. "Physiquement ça allait, comme pendant tout le week-end, mais j'ai mal lu la course. Je termine 8e mais j'avais les jambes pour faire mieux", regrette-t-il. L'Omnium ne lui apporte pas plus de satisfactions après être le deuxième coureur sorti de l'élimination. "Je foire mon élimination, je ne me l'explique pas et ça me gâche l'Omnium". Mais dans la dernière épreuve, la course aux points encore, le maillot tricolore hisse l'étendard de la révolte dans le dernier tiers de la course en doublant le peloton avec un petit groupe où figurait aussi Thomas Boudat. Au point de gagner cette course aux points. "Je me suis remis en confiance pour l'Américaine et j'ai rassuré Thomas sur ma forme".
UN TEST MI-FÉVRIER
Le dimanche, la réunion s'est donc terminée par l'Américaine de 30 km. "Je n'avais plus fait d'Américaine internationale depuis 2017. J'avais un peu d'appréhension avec ce gros peloton. Les qualifications nous ont permis de prendre nos marques. En finale, avec Thomas, nous ne nous sommes pas affolés dans le premier tiers de la course". Puis la paire française met en route jusqu'au dernier classement et ses points doublés. "On fait 2 du dernier sprint. Nous sommes seulement devancés par une équipe qui n'était pas placée mais on termine devant les meilleures formations". Cette 3e place du duo dans une course remportée par les frères Oliveira permet de terminer le Grand Prix sur une note très encourageante. "Je me relance après une longue absence en équipe de France et ça me permettra de revenir plus à l'aise en sélection".
Son statut sous la combinaison bleu est actuellement un peu hybride. "Je ne fais pas partie du collectif olympique. À la mi-février, je vais passer des tests sur une machine Lode. L'objectif est de définir mon profil et la cadence de pédalage idéale. Cela permettra d'ajuster le travail à faire ou de constater qu'on a atteint son maximum. Si les tests sont concluants on pourra remettre en place du travail en altitude par exemple". À cette période, le 7e du Championnat de France Amateurs aura aussi repris sa saison sur route avec l'AC Bisontine. "Je les rejoins cette semaine en stage à la Londe-les-Maures et je recommencerai aux Boucles du Haut-Var (13-18 février, NDLR)".