Emilien Jeannière : « Ça fait plaisir de jouer un sprint massif »
Emilien Jeannière n’est pas passé loin de la victoire ce mardi lors de la deuxième étape du Tour de Normandie (2.2 - voir classement). “L'arrivée en faux plat montant me convenait bien. Ça ne se joue pas à grand-chose. Je suis revenu petit à petit sur Casper van Uden. Je sentais que je pouvais passer. Mais ça ne dépendait pas que de moi, je ne pouvais pas aller plus vite. Il a réussi à remettre un petit coup. J’arrive à sa roue", décrit à DirectVelo le sociétaire du Vendée U, qui a pu compter sur son équipe dans le final. “Dans les cinq derniers kilomètres, on s’est un peu perdus de vue. À deux bornes de l'arrivée, on a réussi à se remobiliser. Thomas Bonnet, Lucas Boniface, puis Antonin Corvaisier dans les 500 derniers mètres m’ont bien emmené. J’étais juste derrière (Casper) van Uden. J’ai attendu légèrement dans sa roue. Il avait bloqué la porte pour passer à l’abri, j’étais obligé d’aller dans le vent".
Le coureur de 23 ans prouve de nouveau qu’il est capable de se distinguer dans un emballage final. “Ça fait plaisir de jouer un sprint massif. Je n’étais pas forcément celui qu’on attendait le plus parmi les Français. Je savais que j’en avais les capacités, mais je n’ai jamais réellement pu le montrer hormis quand j’ai terminé 2e du Championnat de France 2020 derrière Jason Tesson. Cette année, j’ai à cœur de prouver que je suis rapide et que je peux viser la victoire".
« EN GAGNER UNE ET ENCHAÎNER »
Comme il en parlait le mois dernier (lire ici), l'ancien stagiaire chez TotalEnergies avait coché ce Tour de Normandie. “Je me focalise sur les plus gros rendez-vous du calendrier. C’est ce qui me manquait les années précédentes pour prétendre à une place chez les pros". Depuis la deuxième manche de la Coupe de France, la Vienne Classic le 6 mars, il n’avait pris part qu’à une course régionale en Belgique. “Ma copine étudie vers Bruxelles, pas loin du mur du Grammont. J’y vais régulièrement, ça sort de ma routine en Vendée. J’y ai fait une grosse sortie d’entraînement. J’ai trouvé une épreuve là-bas, ça court différemment mais avec un bon rythme. Ensuite, j’ai gardé du jus pour le Normandie".
La veille, son coéquipier Thomas Bonnet avait terminé 3e sur la première étape. “Il a attaqué dans la dernière bosse. J’étais aussi sorti mais je n’ai pas prolongé mon effort car je ne voulais pas trop rouler sur lui. Je me suis fait reprendre à 1,5 km de la ligne. Et au sprint, je m’étais mal débrouillé". Désormais, Emilien Jeannière et ses acolytes vont essayer de mettre la balle au fond. “On commence très bien. Il ne faut pas s’interdire de rêver à mieux. L’objectif est d’aller en gagner une et enchaîner. Les sensations sont bonnes. Il faut en profiter tant qu’on peut. Ce ne sera peut-être pas toute la saison comme ça. Je ne m’interdirai pas non plus d’aller dans une échappée".