Cinq questions à Julien Schick

Julien Schick, 29 ans, a remporté fin octobre le Tour du Faso. Le Français, qui passe cet hiver du CA Castelsarrasin au Top 16, participe à partir de ce mercredi au Tour du Rwanda (17 au 26 novembre). Il répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Quel souvenir gardes-tu de ta victoire au Tour du Faso ?

Julien Schick : C'est une victoire sur une belle course, toujours bien organisée malgré le retrait d'ASO. Eddy Merckx, qui était invité d'honneur, m'a remis le maillot de leader. L'équipe a réalisé un très gros boulot. Gucwa a remporté la deuxième étape et moi la quatrième grâce à un coup de bordure qui a piégé les coureurs belges.
 
A quoi correspondrait le niveau de cette épreuve en France ?

Ce serait une belle 1-2-3. Les Belges et les Néerlandais marchent bien, les Burkinabés et les Camerounais ont progressé. En 2008, j'étais venu en pensant que je pourrais continuer sur la lancée de la saison. C'était une erreur. J'ai tellement souffert que je m'étais promis de ne plus revenir ! Et puis j'ai gagné une étape en 2009 et je me suis très bien préparé pour cette année, en roulant derrière scooter les deux mois avant le départ.
 
Depuis deux ans, pourquoi t'es-tu spécialisé dans les tours africains ?

Pour changer un peu d'air ! J'ai 29 ans, j'ai disputé certaines épreuves presque dix fois depuis que je suis en Elite. Placer un tour africain toutes les six semaines permet de booster le reste de la saison. Nous devons en parler avec notre nouveau club, le Top 16, mais avec les copains de Castelsarrasin qui changent d'équipe avec moi, nous aimerions participer à trois ou quatre épreuves en Afrique ou en Asie. L'ambiance est plus ouverte que par chez nous, tout le monde discute, on sent de la joie. Quand j'ai gagné le Tour du Faso, le mécanicien du Cameroun était content et le directeur sportif de la Côte d'Ivoire m'a embrassé !
 
Est-ce aussi une manière de relancer ta carrière amateur ?

Oui. J'ai 29 ans et je travaille comme vendeur dans un magasin de cycles à Montauban. C'est donc plus difficile de cibler mes objectifs sur une classique ou une course de trois jours que sur un tour d'une dizaine de jours. Or, en France, on n'en a pas !
 
Quel sera ton objectif sur le Tour du Rwanda, qui s'élance ce mercredi de la capitale, Kigali ?

Je voudrais faire une ou deux belles étapes. La gestion de l'après-Faso a été difficile. Sur la course, on reste tellement concentré sur la nourriture et les contacts humains qu'on peut avoir, que l'on a envie de souffler en rentrant. Maintenant, j'ai bien récupéré. Nous sommes arrivés au Rwanda deux jours plus tôt que l'an passé, ce qui permet de s'habituer à l'altitude. La course sera plus montagneuse qu'en 2009 mais les montées assez longues et pas trop raides me conviennent. Le niveau aussi : il sera plus relevé donc le peloton sera plus homogène. L'an passé, les Marocains faisaient tout exploser au bout de 25 kilomètres et contrôlaient le groupe de tête pour s'offrir un triplé presque chaque jour.
 
Sur www.directvelo.com, son équipe tiendra chaque soir un carnet de route du Tour du Rwanda, du 17 au 25 novembre.

Retrouvez en
 cliquant ici la fiche wiki de Julien Schick.



Julien Schick espère se montrer sur une ou deux étapes du Tour du Rwanda /
Crédit Photo : Guy Dagot -
www.sudgironde-cyclisme.net

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