Décidément, ça ne veut pas pour Pierre Barbier. Le Picard collectionne les places d’honneur depuis le début de saison mais n’est toujours pas parvenu à ouvrir son compteur de victoires. Après avoir été battu par le seul Arnaud Démare lors de la première étape de la Route d’Occitanie, en juin dernier, c’est cette fois-ci Marc Sarreau qui l’a privé d’un succès, à Vars, au terme de la deuxième journée de course du Tour Poitou-Charentes (voir classement). “Ça va venir, c’est une question de jours”, assure le coureur de la B&B Hôtels-KTM. Entretien pour DirectVelo au pied du bus des « Men in Glaz ».

DirectVelo : Comme en juin dernier sur la Route d’Occitanie, tu décroches une 2e place…
Pierre Barbier : À l’Occitanie, je me suis fait battre par plus fort, il (Arnaud Démare, NDLR) était vraiment au-dessus de moi. Cette fois, quand j’ai lancé mon sprint, j’étais plus loin et je suis revenu au niveau du dérailleur (de Marc Sarreau, NDLR). C’est ce qu’il faut retenir. L’équipe a bien manœuvré dans le final. C’est quand même du positif. Ça va venir, c’est une question de jours.

« C’EST TOMBÉ JUSTE DEVANT MOI »

Le final était encore chaotique avec cette chute de Thomas Boudat…
Aujourd’hui, hier… Je n’ai pas encore regardé le final de demain (jeudi) mais c’est compliqué… Le département est très beau, on a de belles petites routes toute la journée, on traverse de beaux villages mais on va faire des arrivées après un S dans lequel on arrive à 70 km/h… C’est un petit peu… Bon, voilà. C’est pour tout le monde pareil mais on a encore eu une chute aujourd’hui. C’est dommage.

Cette chute a-t-elle influencé ton sprint ?
Marc Sarreau a totalement évité la chute. Je pense même qu’il n’a pas été du tout gêné. C’est tombé juste devant moi. J’ai perdu un petit peu le contact. Je suis sorti du sprint une fraction de seconde, en pensant simplement au fait que je n’étais pas tombé. J’étais déjà à cinq vélos de retard quand ça a lancé. Je pense qu’en regardant les images ce soir, je me dirai simplement que c’était bien d’être encore sur le vélo. Mais les sensations sont bonnes et c’est le principal.

« JE L’AI TRÈS MAL VÉCU »

Fin juin, tu nous expliquais qu’il n’y avait “pas de raison” que tu ne sois pas sélectionné au Tour de France, auquel tu n’as finalement pas participé. Comment as-tu vécu le mois de juillet ? 
Je ne vais pas le cacher, je l’ai très mal vécu. Je fais partie des coureurs qui pouvaient aller sur le Tour. J’ai su officiellement que je n’allais pas y être au soir du Championnat de France. Ça a été un moment difficile, peut-être le moment le plus difficile de ma jeune carrière. J’ai fait dix jours sans vélo, j’avais besoin de couper de tout. J’ai mis le téléphone dans un tiroir et je me suis écarté de tout en me concentrant uniquement sur la famille. Puis je suis descendu sur Nice, où j’ai l’habitude de faire des stages. J’ai remis la machine en route et je fais 2e ici, c’est bien.

Il reste encore une ou deux opportunités désormais !
Ce que j’aime sur le Tour Poitou-Charentes, c’est que toutes les étapes me conviennent. On va voir ce que la direction dira lors des prochains briefings. Dans tous les cas, on a un podium et même si ce n’est pas une victoire, c’est déjà pas mal.