Pays de la Loire : « C’est rageant »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Les Pays de la Loire avaient imaginé une autre fin de Tour de l’Avenir. Mais tombés malades entre les deux premières étapes de montagne, cinq coureurs ont quitté l'épreuve samedi et seul Baptiste Vadic est allé au bout de la manche de Coupe des Nations. Morgan Lamoisson, qui encadrait pour l’occasion cinq de ses garçons du Vendée U et le Lavallois Victor Bohal, revient sur cette drôle de fin de Tour.

DirectVelo : Comment as-tu vécu la fin du Tour de l’Avenir ?
Morgan Lamoisson : Clairement, c’est frustrant. Les coureurs n’ont pas pu défendre leurs chances jusqu’au bout. Ça avait très bien commencé (lire ici). On savait qu’à partir de vendredi et la première étape de montagne, ça allait devenir compliqué mais ils étaient aussi là en apprentissage. Nous étions encore six vendredi, c’était une satisfaction de finir au complet. Puis nous avons eu trois coureurs malades dans la nuit de vendredi à samedi, puis Mattéo (Vercher) et Benjamin (Marais) n'étaient pas bien pendant le trajet. Ils ont quand même pris le départ. Pour Mattéo, c’était impossible de finir, Benjamin a lui mis un point d’honneur à terminer (il a fini hors-délais à La Toussuire, NDLR). Sincèrement, c’était compliqué à vivre. Je les ai connus dans un meilleur état. Ça fait partie de la course, mais on ne s’y attendait pas à celle-là. On sera plus vigilant la prochaine fois. Ça fait partie des risques en collectivité. C’est toujours compliqué avec plus de 17 équipes dans le même hébergement. C’est comme ça… On va faire le dos rond.

Comment as-tu motivé Baptiste Vadic pour la dernière étape ?
Nous sommes passés par deux états. Nous étions plutôt euphoriques avec l’envie de bien faire en début de course, et au départ de la dernière étape, on se disait qu'il fallait finir alors que normalement, on devait être heureux d’être là. Notre Tour de l’Avenir était réussi jusqu’à vendredi, il faut rester là-dessus. Je souhaite surtout un bon rétablissement aux cinq coureurs et aux membres du staff qui ont aussi été malades.

« NE PAS REVENIR TOUS LES ANS »

Les coureurs auront-ils tout de même appris des choses sur ce Tour de l’Avenir ?
Sincèrement, oui. C’était très intéressant pour l’apprentissage mais quand tu es sur un évènement comme celui-là, tu as envie de le finir. Pour certains, il y a donc beaucoup de déception. Ce n’est pas de leur faute comme je leur ai dit. C’est rageant pour les Espoirs 4 dont c’était le dernier Tour de l’Avenir.

Antoine Devanne avait fait une bonne première étape de montagne…
Antoine marchait vraiment bien. Il n’aurait pas gagné d’étape, il ne faut pas se voiler la face mais il aurait fait un beau truc au général (il était 25e, NDLR). Pour lui et Lucas Boniface, on sait que c’était leur dernier Tour de l’Avenir.

L’idée est de revenir l’année prochaine ?
Pour moi, il ne faut pas revenir tous les ans. Il faut être au départ quand on a un bon effectif dans le comité ou quand on a l’occasion d’avoir un départ à la maison, comme cette année. Ce ne serait pas intéressant de chercher à le faire tous les ans. Il faut garder un bon contact avec cette course et aussi que ça tourne entre les différents comités régionaux. C’est vraiment intéressant d’y être, déjà pour avoir une longue course par étapes au programme. Nous en avons de moins en moins, notamment avec l’arrêt du Tour de Normandie (2.2).

GAGNER LA COUPE DE FRANCE

Comment remobiliser le groupe pour la fin de saison ?
J’ai tendance à dire qu'à chaque jour suffit sa peine (sourire). Je sais qu’il y aura un vrai travail à faire en début de semaine, pour notamment se projeter sur la fin de saison. Nous allons peut-être revoir à la baisse les objectifs pour certains. Pour la Coupe de France, à Cherbourg, nous aurons des coureurs d’expérience et des jeunes. On peut se permettre de le faire. On verra si on a eu raison… La vocation de la structure, c’est le développement de tous les coureurs d’où l’idée d’aligner des jeunes à Cherbourg. Je pense qu’il y aura un seul coureur qui va doubler le Tour de l’Avenir et la Coupe de France.

Dans quel état d’esprit le Vendée U prendra-t-il le départ de cette dernière Coupe de France ?
L’objectif ne sera pas de gagner la course mais la Coupe de France (Vendée U compte 360 points contre 168 pour le 2e, le VC Rouen 76, NDLR). On ne va pas se battre sur toutes les étapes. Il faudra marquer des points pour être à l’abri. Beaucoup pensent qu’on a déjà gagné mais moi j’ai le souvenir de 2017 où tout le monde pensait que le CC Étupes avait gagné mais on avait remporté la Coupe de France sur la dernière course. Si on a réussi à le faire, d’autres peuvent y arriver. Il faudra être attentif, et c’est aussi pour ça qu’on alignera au moins un ou deux coureurs d’expérience.

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