Kasper Saver : « Une belle équipe pour rebondir »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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Pour la première fois, Kasper Saver s’apprête à franchir la frontière belge. Ce sera sous les couleurs de Philippe Wagner Cycling. Et à l’occasion de la soirée de présentation, le grand gaillard, plus grand et large d’épaules que ses nouveaux coéquipiers, n’en est pas moins intimidé de mettre les pieds dans un univers tout nouveau. "C'est la première fois que je quitte la Belgique, j'ai un peu de stress, mais tout se passe bien. Je parle français correctement, j'ai un anglais presque parfait, donc ça va aller. Le stress va vite partir, ça va aller", se répète-t-il. En 2022, le citoyen d’Avelgem, près de Courtrai, évoluait avec Minerva. Mais la formation Continentale a été victime de soucis financiers. "On travaille bien cet hiver, j'ai confiance en moi. Minerva s'arrête, donc c'est une belle équipe pour 2023 pour rebondir. Le programme est intéressant, le matériel est bon, c'est top".

Dans l’incertitude durant les dernières semaines de la saison, il a fallu jongler entre l’aspect sportif et les questions quant à l’avenir de son équipe. "C'était difficile avec Minerva, je savais que ça s'arrêtait depuis septembre. Devant les coureurs, ils disaient que tout allait bien, que l'équipe repartirait en 2023, mais c'était faux. Donc c'était dur à vivre". Mais Kasper Saver ne crache pas dans la soupe et tire de nombreux bons points de son année. "C'était une belle expérience, j'ai fait pas mal de courses pros, j'ai fait des échappées, je me suis aussi montré à la télé. Ce sont des expériences qui jouent pour moi pour l'avenir". Un nouveau calendrier l’attend en N1. "Je ne pourrai plus faire de Classe 1 ou Pro, mais je pourrai faire les Classe 2 ou les manches de Coupe de France N1, je pense que l'année avec Minerva peut me servir pour me donner de la force. Je veux montrer mes qualités cette année, et grandir avec l'équipe en Continental".

RÊVE DE CLASSE 2

Vainqueur à deux reprises en 2022, sur deux épreuves régionales belges, le garçon de 22 ans veut reproduire cette performance. "J'aimerais gagner deux courses, comme j'en ai remporté deux cette année. C'est facile à dire, mais c'est l'ambition". Et pourquoi pas viser mieux. "Pourquoi pas gagner en Classe 2, ça serait un rêve mais si c'est possible... En Coupe de France c'est difficile de savoir où je me situe, je ferai de mon mieux et on verra. J'aimerais beaucoup attaquer et me montrer". Kasper Saver bénéficiera d’une adaptation douce à la France, puisqu’il vivra toujours en Belgique durant l’année. "Je résiderai en Belgique, mais je vais souvent passer quelques jours ici, au siège de l'équipe, explique-t-il. On va voir comment on s'organise".

Dans son adaptation, il faudra prendre le temps de découvrir le peloton amateur français. "Je connais les équipes Continentales françaises, notamment Roubaix, quelques N1 comme Dunkerque qui est proche de chez moi, Rouen, Villefranche... Mais sinon je ne connais pas tout. Je maîtrise évidemment tout ce qui est WorldTour, mais les N1 je ne connais pas forcément très bien". Il espère bien être davantage qu’un panneau publicitaire, lui qui a rejoint la N1 franc-comtoise pour ouvrir un marché en Belgique pour Philippe Wagner. "Un directeur sportif m'a contacté, ils cherchaient un Belge pour faire un peu de publicité à Philippe Wagner qui veut livrer en Belgique. Ils ont su que Minerva s'arrêtait donc ils sont venus vers moi". À l’aise dans les sprints et les courses typées belges, le colosse Kasper Saver ne compte pas avoir les jambes d’argile.

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