Favorite au départ du Championnat du Monde féminin de cyclo-cross, Fem van Empel a assumé son statut en s’emparant du maillot arc-en-ciel (voir le classement), après s’être échappée au quatrième des sept tours, aidée par une chute de Puck Pieterse. "Je ne réalise pas encore. C’est la plus haute distinction que l’on peut obtenir en cyclo-cross", se réjouit-elle en conférence de presse.

Le circuit d’Hoogerheide a attiré la foule des grands jours. La Néerlandaise, devant ses supporters, a pu profiter d’une communion avec le public. "C’est vraiment spécial de devenir Championne du Monde dans son propre pays. C’était particulier de fêter mon succès avec les spectateurs, dans la dernière ligne droite". Cet endroit lui rappelle de bons souvenirs car il y a trois ans, la jeune femme de 20 ans avait été sélectionnée pour la manche de Coupe du Monde, disputée sur le même circuit. Il s’agissait de la première expérience de Fem van Empel en équipe nationale. "C’était en janvier 2020, juste avant la pandémie. Il y avait déjà beaucoup de monde mais ici, pour un Mondial…".

« ÇA SE JOUE À DES DÉTAILS »

La membre de Jumbo-Visma clôture sa saison avec ce qui représente son premier titre mondial. L’occasion pour elle de tirer le bilan de sa saison, où elle a régulièrement affronté une autre Néerlandaise, Puck Pieterse. C’est d’ailleurs avec cette dernière que Fem van Empel s’est livrée à un nouveau duel, ce samedi. "Notre niveau est plus ou moins le même en ce moment, ça se joue à des détails. Puck est plus technique : par exemple, elle passe les planches alors que moi pas. C’est un point que je devrais améliorer. De mon côté, je suis plus rapide au sprint". La pression était partagée avec son adversaire. "Mais je ne ressentais pas de pression particulière, souligne-t-elle. J’étais détendue ces derniers jours, j’ai fait ce que j’avais à faire. C’était suffisant".

Sa saison a également connu un court arrêt à la mi-décembre. Elle avait abandonné sur chute à Val di Sole (Italie) et s’était blessée au genou. "Après la chute, c’était dur mentalement, avoue-t-elle. J’ai recommencé à gagner dès mon retour, j’ai essayé de revenir plus forte qu'avant et ça a payé". Voilà Fem van Empel partie pour une année en arc-en-ciel.