Le VC Rouen 76 se contente encore de la 2e place. Dauphins du Vendée U la saison dernière, après l’avoir emporté quand même en 2021, les Rouennais ont cette fois été battus par l’AVC Aix-en-Provence lors du Chrono 47 (voir classement). "On est un peu déçu, mais on a fait ce qu'on avait à faire. On perd un coureur sur un problème mécanique. On a fait une bonne partie à quatre donc c'était compliqué. On travaille depuis mardi ici, mais on est tombé sur plus fort", synthétise d’abord Alexis Gougeard. Clément Petit constate l’écart à l’arrivée. "C’est dommage de faire encore 2e. C’est frustrant mais d’un autre côté, on perd pour 45 secondes… Donc il n’y avait pas trop photo quand même. Ce n’est pas comme l’an dernier, quand on avait perdu de deux secondes".

LES GROS EFFORTS À TROIS

Les Normands ont donc perdu Léandre Huck trop vite à cause d’un souci mécanique, avant que Florentin Lecamus-Lambert ne soit un peu juste. "On est parti assez rapidement sur la première partie. Sur la grande route vent de face, on a perdu Florentin (Lecamus-Lambert) qui n'est pas en grande forme depuis le début de semaine, à cause de soucis au nerf sciatique. Après, on a donc perdu Léandre Huck à cause de son problème... Léandre Lozouet qui sort des Juniors était un peu juste, donc on était presque qu'à trois. Mais on a quand même été costauds, on a fait ce qu'on avait dit sur le papier", décrit Alexis Gougeard, qui était l’une des locomotives du train. "On avait la chance d’avoir Alexis avec nous. Je lui disais de rallonger ou de ne pas aller plus vite car j’étais juste derrière lui", explique Clément Petit.

Le trio complété par Julien Jamot, en plus de Léandre Lozouet encore novice en la matière, a fait au mieux pour aller titiller les Aixois. "On est parti sous la pluie, on était bien dans l’allure assez vite. Sur la grande route, on n’était que trois à tourner. Léandre (Lozouet) a fait de son mieux. Après, on a géré quasiment tout à trois. On a bien manœuvré mais ils étaient plus forts que nous", s’incline Clément Petit. Alexis Gougeard constate l’homogénéité du VC Rouen 76. "On a tous un moment où on est mieux que les autres. Au début on ne passait pas trop longtemps car il faut être fort dans le final. Les meilleurs passent plus longtemps avec le vent de face pour que les autres récupèrent, sinon c'était aux sensations". Surtout que le circuit n’était pas facile. "C'est un beau circuit avec des belles bosses et des beaux efforts".

« SUR LE PAPIER C’EST TOUJOURS FACILE »

S’il avait été seul contre-la-montre, Alexis Gougeard aurait été dans son élément. Mais il fallait parfois faire attention aux routes en étant à plusieurs de rang. "Pour un chrono individuel j'aurais adoré, c'est ce que j'aime. Mais en équipe il y avait des portions un peu dangereuses avec les petites routes. Une chute aurait pu boucher une route et l'équipe derrière n'aurait pas pu passer". La pluie a d’ailleurs parfois joué l’invité surprise, sans pour autant troubler les Normands. "On en a eu un petit peu peur sur le final, mais on n'a pas pris de risques". Mais Clément Petit s’est senti moins à l’aise. "Le parcours était assez dangereux sous la pluie. Plusieurs équipes sont tombées dont le Vendée U. C’est dommage de faire cette course, en Coupe de France, sur un parcours potentiellement dangereux en cas de pluie".

Le VC Rouen 76 a eu le temps de noter les différents pièges, puisque la N1 était donc sur place depuis mardi. "On a bien travaillé, c'était un avantage, se réjouit Alexis Gougeard. On a de la chance que l'équipe nous emmène faire un stage depuis mardi. On savait où il fallait être fort. Sur le papier c'est toujours facile, mais ça ne s'est pas passé comme prévu. On a fait comme on a pu". De toute façon, le circuit ne mentait pas. "On connaissait les pièges. Mais c’était pour hommes forts et il n’y a pas de secrets sur ce genre de parcours, ça fait parler la force du collectif". Et le VC Rouen 76 a encore fait parler le sien. Mais cette fois, c’est l’AVC Aix-en-Provence qui était plus solide.