En danger, le Stade Rochelais est à la recherche d’un co-partenaire

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Le Stade Rochelais-Charente Maritime est en danger. La formation Continentale est à la recherche d’un nouveau co-partenaire titre pour 2024, condition indispensable à la survie de l’équipe. “Si on ne trouve pas, on ne sera plus là l’an prochain”, explique très clairement le manager général de l’équipe, Jean-Christophe Barbotin, auprès de DirectVelo. Avant de rendre l’information publique, il souhaitait d’abord faire le point avec l’ensemble de son staff et de ses athlètes. “Toutes les filles sont maintenant au courant de la situation, elles savent précisément ce qu’il en est”.

LE FLOU ÉGALEMENT POUR LA FIN DE SAISON 2023

Outre l’avenir à moyen-terme, c’est également celui à court terme qui est en jeu. En effet, il n’est pas certain que les jaune-et-noir aillent au bout de la saison. Sur le papier, il reste encore sept épreuves à disputer pour le Stade Rochelais : le Tour de Charente-Maritime, le Kreiz Breizh Elites, la Périgord Ladies, la Picto-Charentaise, le Grand Prix de Plouay, le Tour de l’Ardèche et le Chrono des Nations. Mais puisqu’il n’est pas impossible qu’aucun nouveau partenaire ne soit trouvé, Jean-Christophe Barbotin se veut prudent. “Il faut faire très attention à nos dépenses, au cas où il faudrait solder l’équipe. Je tiens absolument à ce que l’on respecte tous nos engagements, et on les respectera. Donc on va courir le Tour de Charente-Maritime et ensuite, on verra mais il n’y a rien de garanti”.

Dans ces conditions, pas question de retenir les filles coûte que coûte. “On a fait une visio. Je leur ai dit qu’elles étaient libres si elles souhaitaient s’engager ailleurs pour 2024. Je ne vois pas pourquoi je leur interdirais”. Contrairement à l’an passé, la Conti charentaise n’a pour rappel pas été retenue pour le Tour de France. Ce qui change évidemment beaucoup de choses d’un point de vue financier. “Notre non-présence sur le Tour fait du mal, forcément. Le cyclisme féminin a changé, le modèle économique est maintenant basé sur le Tour de France. C’est la grande vitrine des entreprises, il faut participer au Tour pour espérer soulever des fonds importants”, constate Jean-Christophe Barbotin.

UNE ÉQUIPE HISTORIQUE DU PAYSAGE TRICOLORE

Ancienne N1, qui portait alors le nom de DN17, l’équipe du Stade Rochelais est passée UCI en 2019 et a toujours eu vocation de former des athlètes pour les emmener vers le plus haut niveau mondial. Pauline Allin, Marjolaine Bazin, Coralie Demay, Séverine Eraud, Mélodie Lesueur, Anaïs Morichon, Noémie Rüegg, Iris Sachet ou encore Gladys Verhulst sont passées par les rangs de la Conti ces dernières saisons. “On est engagés dans le développement du cyclisme féminin depuis longtemps. On a milité pour son évolution, et on n’a jamais cessé de se battre, avec nos armes et nos moyens”.

Cette année, la prometteuse Maëva Squiban a remporté le Tour d'Estrémadure (2.2), en Espagne. L’équipe s’est également récemment distinguée avec plusieurs accessits sur les routes du Tour d’Andalousie (2.1). “On fait la meilleure saison qu’on a jamais faite. On est performant. Il n’y a qu’à regarder le classement des équipes françaises pour s’en persuader. On laisse du beau monde derrière nous, y compris des formations qui ont le double de notre budget”. Reste désormais à savoir si un nouveau partenaire souhaite faire perdurer l’aventure.

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