Marine Ferré n'a pas réussi à imposer sa pointe de vitesse en haut de la ligne droite d'arrivée du Championnat de France Juniors Femmes, mais sous le soleil revenu de Plédran, elle s'est arrachée pour aller chercher la médaille de bronze (voir le classement). "Je ne pensais pas un jour terminer sur le podium des Championnats de France. C’est quelque chose de magnifique. Même si le titre n’était pas loin, j’ai tout donné, j’ai essayé de suivre les attaques. Je pense que je n’aurais pas pu faire mieux", commente l'athlète de 18 ans auprès de DirectVelo.

Sa 6e place, mercredi, dans le contre-la-montre, montrait qu'elle avait des jambes. "Je rêvais du maillot de Championne de France. J’avais les jambes, j’étais bien", reconnaît-elle. Alors, elle a pris ses responsabilités quand elle a senti que son heure était venue. "La tactique était que toutes les filles, sauf Nina (Lavenu), Amalia (Debarges), Marie (Moissonnier) et moi attaquent. On devait rester à l’abri. C’est ce qu’on a réussi à faire. Les filles ont beaucoup attaqué, ça a permis d’en user pas mal. Je me suis sentie d’attaquer, donc je l’ai fait à deux reprises. La première fois, ça a permis d’en faire péter, on n’était plus beaucoup. La seconde nous a permis de sortir à cinq".

« JE PRÉFÈRE COURIR AVEC LES JUNIORS »

Voilà la sélectionnée d'Auvergne-Rhône-Alpes embarquée dans la bonne échappée dans le dernier tour. "Dans la dernière bosse, la plus forte a gagné. Léane (Tabu) a attaqué. On avait un peu peur parce que ça revenait de derrière vu qu’on se regardait pas mal. J’ai essayé de tenir la roue d’Alice (Brédard) et Léane mais c'était dur". L'habituelle sociétaire de Lyon Sprint Evolution est une habituée des courses de N1 comme les deux filles qui la précèdent . Elle s'est d'ailleurs classée 3e de la Route féminine de Loire-Atlantique au milieu des Elites. Mais elle préfère courir avec sa catégorie d'âge. "J’arrive plus à faire la course en Juniors et je préfère courir avec les Juniors. On se tire plus la bourre", observe-t-elle.

Marine Ferré est entraînée par Maxime Bouet, le professionnel d'Arkéa-Samsic. "On habite à côté et il a entraîné mon frère (Maxime Ferré) avant, explique-t-elle. Ils se sont rencontrés à l'entraînement, on a les mêmes routes. Mon frère a arrêté et il a pris la relève avec moi. Ça fait deux ans qu’il m’entraîne et j’ai senti une forte progression grâce à lui". La médaille de bronze de ce dimanche vient déjà récompenser son travail.