Benjamin Thomas : « Il fallait se retrousser les manches »
Une nouvelle médaille mondiale pour Benjamin Thomas. Ce dimanche soir, le sociétaire de l’équipe de France a décroché l’argent lors de l’Omnium, au prix d’une énorme course aux points, alors qu’il était repoussé très loin au classement avant cette dernière épreuve. DirectVelo était présent au cœur du vélodrome de Glasgow (Ecosse) pour recueillir la première réaction de l’habituel sociétaire de la formation Cofidis.
DirectVelo : Quelle belle remontée sur cette course aux points !
Benjamin Thomas : C’est clair, mais il faudrait que j’arrête de me présenter sur la course aux points en dixième place (rire). C’était du beau spectacle, c’est vrai. Quand j’ai vu que j’avais déjà des opportunités au bout de dix tours, je me suis dit que j’allais y aller. Il fallait se retrousser les manches pour aller chercher le meilleur résultat possible. J’ai dû calculer parfois, je n’ai pas pu faire certains sprints car j’étais parfois à fond dans les roues. Il fallait jongler. Un coup j’étais avec (Sebastian) Larsen et (Irui) Leitao. Après, je reprenais un coup avec les autres, je grattais donc 20 points par ci, 20 points par là.
Le titre était jouable…
C’est dommage que Leitao ne loupe pas un coup mais il mérite son titre, il a été régulier toute la journée. De mon côté, je paie mon erreur sur mes premières courses. Notamment l’élimination où j’ai été déconcentré quand j’ai vu le Canadien (Dylan Bibic, NDLR) passer sur la côte d’azur. Au lieu de me replacer, je me suis fait enfermer en me disant qu’il allait se faire déclasser. J’aurais dû prendre les choses en main. En plus, il n’a pas été déclassé. Peut-être que si j’avais attaqué la course aux points avec dix points de plus… Mais bon, j’ai fini complètement défoncé.
« L’AN PROCHAIN, CE SERA DIFFÉRENT »
C’est rassurant avant les Jeux Olympiques !
Oui car je ne suis vraiment pas à 100%. Je me sens poussif. Je n’ai quasiment pas de kilomètres sur la piste. J’ai dû faire deux entraînements avec mon vélo de peloton en trois mois… L’an prochain, ce sera différent. Je viendrai plus préparé. Mais il y aura aussi une concurrence plus féroce (il manquait notamment Ethan Hayter ou Jan Willem van Schip, NDLR). En tout cas, vu le coup de pédale du moment, c’est déjà bien que je m’en sorte comme ça.
Tu n’es donc pas au top malgré cette médaille ?
C’est un peu en montagnes russes depuis le début du tournoi. Un jour je suis bien, un jour non. On a été malchanceux avec la chute de Quentin (Lafargue) et Coco (Corentin Ermenault) qui nous a fortement handicapé. Mais on est un groupe qui grandit. On va continuer de préparer cette poursuite. On reste à une seconde du podium avec tout ce qu’il nous est arrivé ces derniers jours. C’est encourageant. De mon côté, je continue mon bonhomme de chemin à l’Omnium et l’Américaine.